- Des scientifiques estiment que 60 % des personnes ayant eu un AVC souffriraient de dépression.
- Pour 90 % d’entre eux, la dépression aurait lieu dans les cinq ans après l’AVC.
- Chaque année, il y a plus de 140.000 nouveaux cas d’AVC en France, selon l’Inserm.
60 % des personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral (AVC) souffriraient de dépression dans les 18 ans suivant l'événement, selon une nouvelle étude publiée dans la revue The Lancet Regional Health-Europe.
90 % des cas de dépression dans les 5 ans après l’AVC
D’après ces mêmes travaux, 90 % des cas surviendraient dans les cinq ans, une période que les auteurs jugent donc propice à la mise en place de mesures préventives pour lutter contre la dépression chez ces patients.
“La dépression est courante chez les personnes survivant à un AVC, mais nos recherches montrent qu'elle persiste beaucoup plus longtemps qu'on ne le pensait auparavant, indique Yanzhong Wang, l’un des auteurs, dans un communiqué. Nous savons que la dépression peut limiter la mobilité [des patients ayant survécu à] un AVC, y compris pour des choses simples comme marcher et tenir des objets, et peut également augmenter le risque de décès.”
Pour parvenir à leurs résultats, les scientifiques ont étudié les données de 6.600 personnes ayant survécu à un AVC au Royaume-Uni. Néanmoins, les participants avaient eu un AVC “moins grave” que les patients exclus de la recherche. Cela signifie que les résultats pourraient donc être différents si les données comprenaient tous les survivants à un AVC.
Des mesures pour prévenir la dépression
Face au vieillissement de la population dans ce pays, les auteurs préconisent la mise en place de mesures préventives contre la dépression chez les patients ayant eu un AVC. “La qualité de vie est importante pour les survivants d'un AVC car des preuves [scientifiques] montrent que ceux déprimés ont un taux de survie inférieur, indique Lu Liu, autre auteur de l’étude. Il y a plusieurs raisons à cela, notamment les perturbations dans la vie sociale du survivant, la diminution des capacités physiques et des troubles inflammatoires observés chez les patients déprimés. Une plus grande attention clinique devrait être accordée aux patients souffrant de dépression depuis plus d'un an [car il y a un risque élevé qu’elle devienne] persistante."
En France, il y a chaque année plus de 140.000 nouveaux cas d’AVC, soit un toutes les quatre minutes, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). D’après Santé Publique France, environ 30 % des patients décèdent dans l’année suivant l’AVC, et près de 70 % déclarent avoir des séquelles.