La proposition de loi pour mettre en place un arrêt menstruel est étudiée ce mercredi 27 mars 2024 par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Avant l’ouverture du débat, Marie-Charlotte Garin et Sébastien Peytavie, deux députés Écologistes à l’origine du projet, ont proposé à leurs collègues hommes de tester un simulateur de règles douloureuses. Leurs réactions ont été filmées.
Règles douloureuses : "Je ne pensais pas que c'était à ce point"
Pendant ce test, des élus de tous bords devaient lire un texte comme s’ils étaient dans l’hémicycle avec le simulateur de dysménorrhées (menstruations douloureuses) branché. Comme on peut voir dans la vidéo postée sur les réseaux, leur lecture a été rapidement entrecoupée par leurs cris et exclamations de douleurs : "Ah stop stop", "ça fait mal quand même", "Ah ouais, c'est chiant", "ça, c'est corsé..."
Les députés reconnaissent rapidement qu’il doit être difficile de mener ses tâches quotidiennes en ressentant ce type de souffrance. "C'est horrible en fait, tu as l’impression d’avoir des petits coups de poignard", constate le député LR Maxime Minot. "Je ne pensais pas que c'était à ce point", admet de son côté le député LFI Louis Boyard dans cette vidéo qui rappelle qu’une femme sur deux souffre de règles douloureuses et incapacitantes.
Congé menstruel : jusqu’à 13 jours par an d’arrêt maladie
La vidéo rappelle que plusieurs pathologies peuvent provoquer des dysménorrhées comme l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques, des fibromes ou encore un trouble dysphorique prémenstruel. La proposition de loi à l’étude propose d’instaurer un congé menstruel allant jusqu'à 13 jours d'arrêt maladie par an, sans carence. Il serait pris en charge intégralement par la Sécurité sociale sur présentation d’un certificat médical.
Le texte propose également de donner la possibilité aux salariées de faire du télétravail pendant leurs règles. Il veut aussi faciliter l’ouverture de négociations en entreprise et dans la fonction publique visant à aménager les postes et le temps de travail pour prendre en compte la "santé menstruelle des femmes".
La proposition de loi sur le congé menstruel sera débattue le jeudi 4 avril dans l’hémicycle.