- Les pousses de bambou ont l’avantage d’avoir une teneur en protéines "similaire à celle du lait de vache" (au moins 3 grammes pour 100), et "supérieure à celle de nombreuses céréales" telles que le riz complet ou l’avoine.
- Elles fournissent aussi "sept des neuf acides aminés essentiels" (tryptophane, lysine, méthionine...) dont notre organisme a besoin pour fonctionner.
- Grâce à son action antioxydante, cet aliment miracle aurait même le potentiel de "prévenir les risques d’obésité, de diabète et de cancer".
C’est la plante qui pousse le plus vite au monde... et une "ressource naturelle sous-estimée" : le bambou pourrait constituer, selon une récente étude publiée dans la revue Trends in Food Science & Technology, une source alimentaire durable et particulièrement vertueuse pour la santé humaine.
Bambouu : une teneur en protéines "similaire à celle du lait de vache"
En premier lieu, les pousses de bambou ont l’avantage d’avoir une teneur en protéines "similaire à celle du lait de vache" (au moins 3 grammes pour 100), et "supérieure à celle de nombreuses céréales" telles que le riz complet ou l’avoine, expliquent dans un communiqué les chercheurs du Centre national chinois de recherche sur le bambou. On comprend mieux pourquoi elles constituent 99 % du régime alimentaire des pandas géants.
Ce n’est pas tout : le bambou fournit "sept des neuf acides aminés essentiels" (tryptophane, lysine, méthionine...) dont notre organisme a besoin pour fonctionner, soit davantage que certains légumes de base comme les carottes, le céleri ou encore le chou. Leur concentration en fer est même plus élevée que celle des épinards et du potiron. Les pousses de bambou sont également un atout pour votre microbiote intestinal en tant que "source importante de fibres alimentaires et de divers minéraux et vitamines", sans compter qu’elles sont "riches en glucides" mais "faibles en matières grasses".
La consommation de bambou pour conjurer les maladies ?
La consommation régulière de cet aliment miracle aurait même le potentiel de "prévenir les risques d’obésité, de diabète et de cancer", affirment les auteurs de l’étude. Et pour cause, le bambou, par "son action antioxydante et antimicrobienne majeure", aiderait à éliminer les radicaux libres, substances toxiques qui provoquent des dommages aux cellules et sont à l’origine du vieillissement prématuré et de l’inflammation de l’organisme.
Au-delà de leurs vertus santé, le bambou, de par sa croissance extrêmement rapide, présente aussi des avantages pour "les économies locales en cré[ant] des opportunités de commerce et d’exportation", selon l’équipe de scientifiques, qui précise que 25 à 35 millions de tonnes de pousses sont produites chaque année en Chine, dont seulement un tiers sont actuellement récoltées et consommées par l’humain. La production pourrait monter "jusqu’à 150 millions de tonnes par an" s’il y avait une demande de la population mondiale.
Cela étant dit, tous les bambous ne se valent pas : non seulement la majorité des 800 espèces trouvées en Chine ne sont pas comestibles, mais les plantes peuvent également devenir rigides après la récolte et perdre ainsi une bonne partie de leur valeur nutritionnelle. "Malgré leur potentiel, l'utilisation des pousses de bambou dans l'industrie alimentaire actuelle se heurte à des limites", concluent les chercheurs, qui prévoient de mener d’autres travaux pour en étudier la faisabilité.