- 19 % des personnes n'ayant jamais eu de problèmes sexuels ont déclaré avoir rencontré un souci en la matière à la suite de la prise d'antidépresseurs.
- L'enquête a été menée auprès de 900 personnes âgées de 18 à 64 ans souffrant d'un trouble dépressif majeur.
- L'article a été publié dans le Journal of Affective Disorders Reports.
Une étude portant sur des patients utilisant des antidépresseurs a révélé que 19 % des personnes n'ayant jamais eu de problèmes sexuels ont déclaré avoir rencontré un souci en la matière. L'article a été publié dans le Journal of Affective Disorders Reports.
67 % des participants ont utilisé un seul antidépresseur
L'enquête a été menée auprès de 900 personnes âgées de 18 à 64 ans souffrant d'un trouble dépressif majeur. En fonction de leur consommation d'antidépresseurs au cours de l'année écoulée, les participants ont été classés en trois catégories : ceux qui poursuivent leur traitement (62 %), ceux qui changent de médicament (33 %) et ceux qui les abandonnent (5 %).
Les participants ont également indiqué le type d'antidépresseurs qu'ils utilisent, la fréquence à laquelle ils les utilisent et leur fonctionnement sexuel avant et pendant le traitement. Ils ont également évalué leurs symptômes dépressifs, leur fonctionnement sexuel et leur satisfaction à l'égard de leur traitement.
Résultats : les personnes de la cohorte ayant consommé des antidépresseurs au cours des 12 derniers mois ont souvent essayé plusieurs molécules différentes. 67 % de la cohorte ont utilisé un seul antidépresseur, 26 % ont utilisé deux types de médicaments différents et 5 % en ont utilisé trois. Les ISRS étaient par ailleurs le type d'antidépresseur le plus couramment utilisé (avec 47 % de consommateurs) et les personnes qui poursuivaient leur traitement utilisaient plus souvent des ISRS que celles qui changeaient de molécules.
Antidépresseurs et sexualité : "les effets secondaires des médicaments jouent un rôle important"
Enfin, 56 % des participants ont déclaré ne pas avoir eu de problèmes sexuels avant leur diagnostic de dépression. Parmi eux, 19 % ont déclaré avoir eu des problèmes sexuels après le début du traitement. Ce pourcentage est similaire chez les personnes qui poursuivent le traitement et chez celles qui changent. Tous ces individus ont attribué leurs problèmes sexuels à au moins un des antidépresseurs qu'ils prenaient.
"Sur la base des patients interrogés, nous avons constaté que les recommandations des professionnels de santé, l'efficacité du traitement et les effets secondaires des médicaments jouent un rôle important dans la poursuite, le changement ou l'arrêt des antidépresseurs", terminent les auteurs de la recherche.
L'article, intitulé "Antidepressant Use and Treatment-Emergent Sexual Dysfuction Among Patients With Major Depressive Disorder : Results From an Internet-Based Survey Study", a été rédigé par Judith J. Stephenson, Maelys Touya, Lambros Chrones, Shivani A. Pandya, Chia-Chen Teng et Anita H. Clayton.