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QUESTION D'ACTU

Reflux gastro-œsophagien

RGO : l’anxiété et la dépression augmentent les risques

Des chercheurs ont mis en lumière un lien entre une incidence accrue de reflux gastro-œsophagien (RGO) et l’anxiété ainsi que la dépression.

RGO : l’anxiété et la dépression augmentent les risques SewcreamStudio/istock




L'ESSENTIEL
  • Une nouvelle étude montre que l'anxiété et la dépression sont associées à une incidence accrue de reflux gastro-œsophagien.
  • La prévalence du RGO était plus élevée chez les hommes par rapport aux femmes.
  • Pour les chercheurs, leurs travaux montrent qu'il faut prendre en compte la santé psychique des patients lors du traitement du RGO.

Le reflux gastro-œsophagien, aussi appelé RGO, se caractérise par une remontée d’une partie du contenu de l’estomac dans l’œsophage, ce qui provoque des brûlures d’estomac ou des régurgitations acides. Selon une nouvelle étude, être anxieux ou déprimé pourrait augmenter le risque d’en souffrir.

Ces travaux de chercheurs du Third People's Hospital of Chengdu (Chine) sont parus le 19 mars dans la revue Scientific Reports.

Reflux gastrique : la santé mentale impacte l’incidence de la maladie

Pour évaluer l’effet de la santé mentale sur l’incidence du RGO, les scientifiques ont repris les dossiers de 518 patients atteints de la maladie gastrique. Le pH de leur estomac sur 24 heures ainsi que leur bien-être psychologique ont été évalués.

L’analyse des données montre une corrélation positive entre la gravité de l’anxiété et de la dépression et les mesures du pH, et donc du trouble gastrique. "En présence d'une anxiété légère, il existe une association statistiquement significative avec une incidence plus élevée de RGO avec un rapport de cotes de 2,64. De même, le groupe d'anxiété modérément sévère présente également une relation de causalité avec une hausse de l'incidence du RGO, avec un rapport de cotes de 6,84. De plus, la dépression modérée à sévère est liée à une incidence plus élevée de RGO, avec un rapport de cotes de 2,32", écrivent les auteurs dans leur article.

Les scientifiques ont aussi remarqué que la prévalence du reflux gastrique était plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Par ailleurs, un IMC élevé et l’âge faisaient aussi grimper le risque de souffrir de ce trouble.

RGO : mieux prendre en compte la santé mentale des patients

Pour l’équipe de chercheurs, les résultats qu’elle a mis en lumière peuvent aider à mieux prendre en charge les patients atteints de RGO "présentant des symptômes psychosomatiques" par le biais "d’interventions psychologiques ou pharmacologiques”. Ils fournissent aussi une "base de référence pour le traitement clinique de la maladie".

Les scientifiques souhaitent maintenant mener de nouvelles expériences pour identifier "une série de méthodes d'ajustement psychologique à utiliser chez les patients atteints de RGO, en vue d'atténuer les divers symptômes et la gravité de la pathologie et d'améliorer la qualité de vie des malades". 

Si cette étude a mis en lumière les effets de la santé mentale sur le RGO, la dépression et l’anxiété ne sont pas les seuls facteurs de risque du reflux. Parmi ceux identifiés depuis plusieurs années, on peut citer :

  • une alimentation grasse ;
  • les boissons contenant de la caféine et boissons gazeuses ;
  • l’alcool et le tabac ;
  • la prise de poids ;
  • certains médicaments.
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