Le cancer de la prostate est le cancer masculin le plus fréquent, et il pourrait l’être encore plus dans les 15 années à venir. Des chercheurs indiquent dans leur article The Lancet paru ce 4 avril que le nombre de cas va doubler d'ici à 2040.
Cancer de la prostate : 2,9 millions de cas en 2040
"Selon nos conclusions, le nombre annuel de nouveaux cas va doubler de 1,4 million en 2020 à 2,9 millions en 2040", expliquent les scientifiques. Pour eux, cette hausse sera principalement portée par le vieillissement de la population, notamment celles des pays pauvres et en voie de développement. En effet, ces derniers voient l’espérance de vie de leur population rattraper petit à petit celle des nations développées.
Pour mémoire, l’un des principaux facteurs de risque de développer une tumeur maligne au niveau de la prostate est l'âge. La maladie se déclare majoritairement après 50 ans.
Cancer de la prostate : éviter les diagnostics tardifs
Dans son article, l’équipe précise qu’il sera difficile d’agir contre ce phénomène. "Contrairement à d'autres problèmes d'ampleur, comme le cancer du poumon ou les maladies cardiovasculaires, on ne pourra pas éviter cette hausse des cas par des politiques de santé publique", assurent les auteurs.
Ils rappellent qu’à l’instar de l’âge, les autres facteurs de risques de la maladie sont majoritairement non modifiables : hérédité, taille élevée. Le seul levier d’action mis en évidence est le poids. En effet, un lien a été établi entre le cancer de la prostate et le surpoids.
Pour limiter la hausse des cas de cancers de la prostate ainsi que la mortalité liée à cette maladie, les chercheurs préconisent ainsi le développement des dépistages et de la sensibilisation des populations pour réduire le nombre de diagnostics tardifs. Toutefois, ils appellent à la prudence mettant en garde contre un risque de "surdiagnostic et surtraitement" dans les pays développés.