- Un homme de 76 ans s'est fait mordre aux doigts par un rat alors qu'il tentait de le sortir des WC où il se trouvait.
- Plus de deux semaines après la morsure, le Canadien a été hospitalisé à cause d'une grave infection. Plusieurs de ses organes commençaient à défaillir.
- Des tests ont révélé qu'il avait contracté la leptospirose.
Alors qu’il voulait aller aux WC, un Canadien de 76 ans a remarqué la présence d’un rat dans la cuvette. Il a été mordu aux doigts par le rongeur tandis qu’il essayait de l’en sortir. Cette mésaventure a conduit l'homme à avoir d’importants problèmes de santé. En effet, deux semaines plus tard, il était hospitalisé en raison d’une défaillance de plusieurs organes due à une infection bactérienne.
Morsure du rat : hospitalisé en soins intensifs 18 jours plus tard
Après la morsure du rat, le septuagénaire s’est rendu aux urgences où il a reçu des soins de base pour les plaies et une dose de rappel de vaccin contre le tétanos. Malgré ces traitements rapides, le patient a été à l'hôpital à Montréal 18 jours plus tard, car il avait de la fièvre, des maux de tête et des douleurs abdominales depuis trois jours.
Les examens ont également révélé que sa fréquence cardiaque était élevée, sa pression artérielle basse et ses reins endommagés. De plus, le malade montrait des signes de dysfonctionnement de plusieurs organes et de septicémie. Il a alors été admis en soins intensifs.
Bien que la plaie du patient avait quasiment cicatrisé, les médecins ont rapidement soupçonné que la morsure du rat pouvait être à l’origine de l’infection. Des tests sanguins et d’urine ont été effectués puis envoyés pour analyse. Ils ont révélé que l’homme de 76 ans avait contracté la leptospirose, une maladie dont le rat est l’un des principaux vecteurs.
La bactérie responsable de l’infection, baptisée Leptospira interrogans, est présente dans l’urine des rongeurs. "Parce que les rats n'excrètent pas de leptospires dans leur salive, une contamination temporaire de leur cavité buccale par l'urine a été suggérée comme explication de la transmission par les morsures", écrivent les auteurs qui rapportent ce cas dans la revue Canadian Medical Association Journal.
Le patient a été soigné avec des antibiotiques et des stéroïdes. Il a pu sortir de l'unité de soins intensifs après trois jours. Après son hospitalisation, il a continué à prendre un traitement antibiotique pendant 15 jours et il se porte mieux.
Leptospirose : jusqu’à 14 jours d’incubation
Selon l’Institut Pasteur, on compte plus d'1 million de cas sévères de leptospirose par an dans le monde. L’incubation de cette infection, transmise par les rongeurs, est en moyenne de 4 à 14 jours.
"Dans la forme modérée, la maladie débute par une fièvre élevée avec frissons, maux de tête, douleurs musculaires et douleurs articulaires diffuses. Elle peut cependant évoluer vers une atteinte rénale, hépatique, méningée ou pulmonaire. Dans 20 % des cas, elle se complique d’un syndrome hémorragique", explique l’organisme sur son site internet. La pathologie a un taux de mortalité supérieur à 10 %.
L’incidence de la leptospirose est de 50 à 100 fois plus élevée dans les régions tropicales, comme les départements d’Outre-mer. D’ailleurs, l'île de la Réunion est actuellement confrontée à une hausse des cas par rapport aux années précédentes.