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Erreur de diagnostic

Elle subit une chimio agressive et découvre qu’elle n’avait pas de cancer

Par Sophie Raffin

Une Américaine de 39 ans a suivi une chimiothérapie agressive après avoir été diagnostiquée avec une forme rare et terminale de cancer... pour finalement découvrir après qu’elle n’était pas malade.

torwai/istock
Lisa Monk a été diagnostiquée avec un cancer rare et fatal des parois des vaisseaux sanguins appelé angiosarcome à cellules claires.
Les médecins lui ont proposé de suivre une chimiothérapie agressive.
Après deux sessions, elle a découvert qu'elle n'avait pas de cancer en réalité.

Une Américaine a subi une chimiothérapie agressive pour tenter de stopper un cancer terminal et a finalement appris quelques mois plus tard qu’elle n’avait jamais été malade.

Chimiothérapie : les médecins ne lui donnaient que 15 mois à vivre

Souffrant d’importantes douleurs à l’estomac, Lisa Monk, Texane de 39 ans, s’est rendue à l'hôpital fin 2022. Les examens effectués ont révélé la présence de calculs rénaux, mais ils ont également repéré une masse au niveau de sa rate. Elle a été retirée lors d’une intervention chirurgicale programmée en janvier 2023. Si l’opération s’est bien passée, la mère de deux enfants a reçu ensuite une nouvelle effrayante. Les analyses effectuées sur la masse en laboratoire ont révélé qu’elle souffrait d’une forme rare et terminale de cancer, appelée angiosarcome à cellules claires. Et son pronostic est très sombre. "Il s'agissait d'un cancer qui se forme sur la paroi des vaisseaux sanguins, trouvé dans la rate et [le médecin] m'a dit que la chose la plus optimiste qu'il pouvait dire était de me donner 15 mois [à vivre]", explique la patiente dans une vidéo reprise par le Mirror.

Les médecins lui ont alors prescrit une chimiothérapie "agressive". Elle l’a débutée en mars 2023. Le traitement a été particulièrement difficile à supporter pour la mère de famille. Après avoir perdu tous ses cheveux, elle a souffert d’importants vomissements lors de la deuxième session du traitement. “C'était une période très sombre. J’écrivais des lettres d’adieu et des lettres aux petits-enfants que je ne rencontrerai jamais et pour les mariages auxquels je n’assisterai jamais”, reconnaît Lisa.

Mais après un mois de soins, l’Américaine reçoit une nouvelle très déroutante lors d’un rendez-vous médical de routine : elle n’a jamais eu de cancer.

Erreur médicale : "le médecin m’a alors dit que je n’avais jamais eu de cancer"

Alors qu’elle répondait aux questions d’une infirmière qui consultait son dossier sur l’ordinateur, elle a vu la professionnelle de santé changer d’expression. "Elle s'est tournée vers moi et a eu l'air complètement horrifiée et m'a dit qu'elle devait aller voir le médecin, puis elle s'est enfuie de la pièce. Elle m'a laissée tranquille pendant environ 15 minutes et le médecin est venu. Il m'a parlé avec beaucoup de jargon médical et m'a ensuite dit que je n'avais pas de cancer", raconte Lisa Monk.

Dans un premier temps, la mère de famille a cru que le traitement avait fonctionné... mais c’était un tout autre scénario qui se jouait. "Le médecin m’a alors dit que je n’avais jamais eu de cancer. [À ce moment-là] j'avais l'air d'avoir un cancer et j'avais l'impression d'avoir un cancer, car je vomissais, j'étais malade et ma peau était grise à cause de la chimiothérapie, explique l’Américaine. Le médecin m'a ensuite félicité, ce qui m'a vraiment dérangé." Pour elle, "je suis désolé" aurait été bien plus approprié.

En consultant son dossier, la patiente a remarqué un autre problème. Le rapport qui a permis à l’infirmière de repérer l'erreur, datait d'un mois auparavant. Ce qui signifie que l'hôpital disposait de ces informations avant sa deuxième série de chimiothérapie.

"J'ai eu une chimiothérapie pendant cette période et ils auraient pu me le dire un mois plus tôt. J'aurais évité la deuxième série de chimiothérapie s'ils avaient pris la peine de lire leur propre rapport de pathologie".

Leur erreur n’est pas sans conséquence. Un an plus tard, Lisa Monk et sa famille sont toujours impactées mentalement et financièrement puisque la patiente involontaire n’est pas parvenue à faire annuler les factures de l'hôpital pour le moment. "Un an après ce qui m'est arrivé, je suis en colère. Ils ont ruiné ma santé et mes entrailles sont cuites", conclut Lisa Monk.

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