- Au cours des cinq prochaines années, des infections respiratoires, provenant d’un nouveau coronavirus ou d’un virus grippal d’origine animale, pourraient survenir.
- Des pathologies transmises par les moustiques, tels que Zika et Chikungunya, et la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF), menaceraient aussi notre santé.
- Dans la liste, on retrouve aussi les maladies à transmission sexuelle ou vectorielle (SIDA, IST, tuberculose ultra-résistante, encéphalite à tiques).
Coronavirus, bronchiolite, grippe, rougeole… Ces dernières années, la France a été confrontée à plusieurs épidémies. Mais quelles sont les prochaines crises sanitaires qui guettent le pays ? C’est la question que s’est posée le Comité de Veille et d’Anticipation des Risques sanitaires (COVARS) dans un rapport. Afin d’y répondre, il a examiné les risques de "situations sanitaires exceptionnelles" majeurs susceptibles de survenir dans les deux à cinq prochaines années, aussi bien en métropole que dans les territoires d’outre-mer. Pour leur étude, le COVARS a consulté plusieurs organismes français et internationaux et analysé les rapports publiés dans les domaines infectieux et environnementaux.
Des maladies liées aux zoonoses apparaîtront au cours des cinq prochaines années
Selon leur analyse, les pathologies susceptibles de mettre en danger la santé des êtres humains seront liées aux zoonoses, transmises de l'animal aux humains et inversement. Dans la liste des maladies, on retrouve les infections respiratoires, qui proviendraient ainsi d’un nouveau coronavirus ou d’un virus grippal d’origine animale. Ensuite, le comité a évoqué les maladies vectorielles, dont deux arboviroses, Zika et Chikungunya, et la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF). Autre menace pour la santé : les maladies à transmission sexuelle ou vectorielle (SIDA, autres IST, tuberculose ultra-résistante, encéphalite à tiques, fièvre de la vallée du rift, rage, gastro-entérites).
"Les risques de situations sanitaires exceptionnelles majeurs sont principalement liés ou favorisés par le changement climatique. Les autres facteurs environnementaux au sens large auront un impact sanitaire aussi, voire plus important, mais cet impact, généralement chronique et réparti de façon plus homogène dans le temps, est plus diffus. La pollution atmosphérique, bien quantifiée et persistante malgré des progrès récents, induit un risque sanitaire majeur, inférieur de moitié environ à celui lié au tabac", peut-on lire dans le rapport. Les données montrent que ces facteurs environnementaux sont responsables de cancers, maladies cardiovasculaires, métaboliques, endocriniennes ou neurodégénératives, qui fragilisent l’organisme à long terme.
Crises sanitaires : comment s’y préparer ?
Pour que le système de soins français puisse mieux affronter ces crises sanitaires, le COVARS recommande de miser sur des mesures de prévention et de préparation et l’innovation. La recherche permettrait aussi de "mieux comprendre, synthétiser et hiérarchiser les dangers et risques sanitaires liés aux facteurs environnementaux de nature infectieuse, biologique, chimique ou physique, et psychosociaux".