Une nouvelle étude montre que les amis peuvent nous protéger contre les pulsions alimentaires dues au stress.
Stress et pulsions alimentaires : 138 jeunes adultes inclus dans l'étude
Au début de leurs démarches, les scientifiques ont recruté 138 jeunes adultes reflétant une démographie universitaire.
Les participants ont été répartis au hasard dans l'un des quatre groupes suivants : ceux qui recevaient le soutien d'un meilleur ami, ceux qui recevaient le soutien d'un étranger, ceux qui recevaient des instructions pour s'autoréguler sans directives spécifiques et ceux servaient à contrôler les données.
L'expérience s'est déroulée en plusieurs étapes, en commençant par une évaluation de base du stress, de la faim et de l'état émotionnel. Ensuite, les participants ont été soumis à une tâche d'induction de stress conçue pour élever les niveaux d’anxiété de manière uniforme. Pour ce faire, ils ont été soumis à une simulation de prise de parole en public, une méthode bien documentée pour induire le stress en laboratoire. Après l'induction du stress, le soutien amical a été introduit, variant en fonction de l'affectation du groupe. La session s'est terminée par le choix par les participants de portions d'un éventail d'aliments riches ou pauvres en calories.
Stress et pulsions alimentaires : l'amitié atténue l'association
Les chercheurs ont alors constaté que les participants qui ont reçu le soutien de leurs amis ont rapporté des niveaux de stress perçu significativement plus bas et ont choisi de plus petites portions d'aliments riches et faibles en calories par rapport à leurs homologues des trois autres groupes.
A l'avenir, les chercheurs préconisent de poursuivre l'exploration des mécanismes neuronaux qui sous-tendent la relation entre les amis et le comportement alimentaire. Cela pourrait éclairer la manière dont le cerveau traite les récompenses sociale et nutritionnelle, offrant ainsi une meilleure compréhension des fondements psychologiques et neurobiologiques des pulsions alimentaires.
"Dans l'ensemble, la présente étude a élucidé les mécanismes par lesquels le soutien social influence les comportements alimentaires excessifs induits par le stress. Elle fournit aussi des idées d'interventions thérapeutiques pour les troubles alimentaires cliniques", concluent les chercheurs.
L'étude, intitulée "Support from a Best Friend Makes People Eat Less under Stress: Evidence from Two Experiments", a été rédigée par Mingyue Xiao, Yijun Luo, Weiyu Zeng et Hong Chen.
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