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Découverte

Allergies respiratoires : la molécule TL1A en est responsable

Par Diane Cacciarella

Des chercheurs français ont découvert que la molécule, connue sous le nom TL1A, est responsable de l’inflammation à l’origine des maladies allergiques comme l'asthme ou le rhume des foins.

dragana991/iStock
Des chercheurs français ont découvert une nouvelle molécule, appelée TL1A, qui est responsable des allergies respiratoires.
Elle donne l’alerte, avec une autre molécule appelée l’interleukine-33, au système immunitaire.
Cette alerte déclenche l’inflammation à l’origine des maladies allergiques.

Si vous éternuez et avez le nez qui coule dès que du pollen est dans l'air, la fautive pourrait bien être la molécule TL1A. Des chercheurs français montrent que cette dernière participe au processus d’inflammation à l’origine des maladies allergiques respiratoires telles que l’asthme (inflammation des bronches) et la rhinite allergique (inflammation des muqueuses du nez). 

Une molécule qui donne l’alerte au système immunitaire

Les travaux des scientifiques du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’université Toulouse III – Paul Sabatier ont été publiés dans la revue Journal of Experimental Medicine. Dedans, ils montrent que la molécule TL1A est co-responsable, avec une autre molécule appelée interleukine-33, de l’inflammation à l’origine des allergies.

TL1A est une molécule appartenant à la famille des alarmines. C’est donc elle qui "donne l’alarme" à notre organisme - et plus particulièrement au système immunitaire - lorsqu’il est exposé à une substance allergique. Ce processus est rapide, quelques minutes seulement après l’exposition. 

Mais d’où vient TL1A ? Cette molécule est émise par les cellules de l’épithélium pulmonaire, le tissu protecteur qui recouvre tout l’appareil respiratoire, du pharynx au poumon. Mais elle ne travaille pas seule. 

Un double signal d’alarme à l’origine de l’inflammation allergique

Lors de leur recherche, les scientifiques ont étudié des épithéliums pulmonaires d’humains et de souris. Ainsi, ils ont observé que TL1A coopérait avec l’interleukine-33, une autre molécule alarmine, pour donner l’alerte. 

"Ce double signal d’alarme stimulera l’activité de cellules immunitaires, qui déclencheront ensuite une cascade de réactions en chaîne responsables de l’inflammation allergique", peut-on lire dans le communiqué de l’Inserm.

Ce processus d’inflammation est à l’origine des maladies allergiques qui touchent 17 millions de personnes en France, dont 4 millions de patients asthmatiques. Selon l’Inserm, l’asthme allergique représente environ 50 % des cas d’asthme. La découverte du rôle de la molécule TL1A pourrait permettre, à l’avenir, la mise au point de nouveaux traitements. 

"Les alarmines constituent donc des cibles thérapeutiques d’intérêt majeur pour le traitement des maladies allergiques respiratoires, indiquent les auteurs dans le communiqué. Dans quelques années, des traitements à base d’anticorps bloquant l’alarmine TL1A pourraient bénéficier aux patients souffrant d’asthme sévère ou d’autres maladies allergiques."

Une bonne nouvelle, notamment, pour les personnes souffrant de rhinites allergiques, pour qui ce mois d'avril 2024 est difficile. En effet, 75 départements sont en alerte rouge pollen selon le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA).