- Inventées par des chercheurs de l’University College de Londres (UCL), les micro-billes de carbone se sont avérées efficaces, chez des rongeurs, pour rééquilibrer le microbiome intestinal et la progression des maladies du foie comme la cirrhose.
- Or, les "perles de carbone" conçues par les chercheurs agissent en absorbant les endotoxines et autres molécules produites par les mauvaises bactéries dans l'intestin, en créant un environnement favorable à l’épanouissement des bonnes bactéries. Ce qui empêche les toxines de se propager, au foie par exemple.
- Testées sur des souris et des rats, ingérées tous les jours pendant plusieurs semaines, les micro-billes ont ainsi été efficaces pour prévenir la progression des cicatrices et des lésions hépatiques chez les rongeurs atteints de cirrhose. Elles se sont aussi avérées sans danger sur les 28 humains atteints de cirrhose qui les ont testées.
Des "perles" à ingérer, "plus petites qu’un grain de sel". Inventées par des chercheurs de l’University College de Londres (UCL), les billes de carbone se sont avérées efficaces, chez des rongeurs, pour rééquilibrer le microbiome intestinal, réduire l’inflammation et ralentir la progression des maladies du foie. Les résultats ont été publiés dans la revue Gut.
Des billes qui restaurent la santé du microbiome et protègent le foie
"Lorsque l'équilibre du microbiome est perturbé, les 'mauvaises' bactéries peuvent proliférer et surpasser les 'bonnes' bactéries qui maintiennent l'intestin en bonne santé, rappelle le professeur Rajiv Jalan, auteur principal de l’étude, dans un communiqué. Elles le font notamment en excrétant des endotoxines, des métabolites toxiques et des cytokines qui transforment l'environnement intestinal pour le rendre plus favorable à eux et hostile aux bonnes bactéries. Ces substances, en particulier l'endotoxine, peuvent déclencher une inflammation et augmenter la perméabilité intestinale, ce qui endommage d'autres organes tels que le foie, les reins et le cerveau."
Or, les minuscules "perles de carbone" conçues par les chercheurs, dotées d'une "structure physique microscopique spéciale", agissent en absorbant les endotoxines et autres molécules produites par les mauvaises bactéries dans l'intestin, autrement dit en créant un environnement favorable à l’épanouissement des bonnes bactéries. Ce qui "restaure la santé du microbiome et empêche les toxines de se propager et de causer des dommages à d’autres zones, comme elles le font avec la cirrhose".
Moins de lésions hépatiques chez des rongeurs atteints de cirrhose
Testées sur des souris et des rats, ingérées tous les jours pendant plusieurs semaines, les billes ont ainsi été efficaces pour prévenir la progression des cicatrices et des lésions hépatiques chez les rongeurs atteints de cirrhose, et réduire la mortalité chez ceux atteints d’une forme d’insuffisance hépatique aiguë (ACLF). Elles se sont également avérées "sans danger" sur les 28 humains atteints de cirrhose qui les ont testées – seulement dans le but de constater d’éventuels effets secondaires.
Si leur efficacité sur l’Homme est démontrée par de nouveaux essais cliniques, "dont l’un doit commencer prochainement", les perles de carbone pourraient bien devenir "un outil inestimable", selon les chercheurs, pour traiter non seulement les maladies du foie, mais aussi peut-être "les affections associées à une mauvaise santé du microbiome, comme le syndrome du côlon irritable".