- En France métropolitaine, plus de trois personnes de 18-75 ans sur dix déclarent fumer (31,8%) et un quart fumer quotidiennement (24,5 %).
- Les décès liés au tabagisme pourraient être réduits si les personnes participant au dépistage du cancer du poumon bénéficiaient d'une aide à l'arrêt du tabac, d’après une nouvelle étude.
- "Il est évident que l'on peut sauver des vies en offrant aux gens la possibilité d'arrêter de fumer avec l'aide d'un spécialiste pendant qu'ils se trouvent dans une unité de contrôle de la santé pulmonaire", a déclaré le Dr Stuart Griffiths, du Yorkshire Cancer Research.
Les décès liés au tabagisme pourraient être réduits si les personnes participant au dépistage du cancer du poumon bénéficiaient d'une aide à l'arrêt du tabac, d’après une nouvelle étude.
La recherche a été dirigée par le professeur Rachael Murray et par le professeur Matthew Callister, en partenariat avec les Leeds Teaching Hospitals et l'université de Leeds.
Cancer du poumon : 323 personnes ne fumaient plus au bout de quatre semaines
Les chercheurs ont proposé à 2.150 personnes participant à un programme de dépistage du cancer du poumon et déclarant fumer de s'entretenir avec un conseiller spécialisé dans l'arrêt du tabac.
89 % d'entre elles ont accepté l'offre, et 75 % ont choisi de bénéficier d’un soutien hebdomadaire continu. Les hommes étaient moins enclins à s'engager dans cette démarche. L'acceptation de l'aide était la même pour toutes les autres caractéristiques, y compris l'âge, l'appartenance ethnique ou le niveau d'éducation.
Dans l'ensemble, 323 personnes ont déclaré ne plus fumer au bout de quatre semaines (soit 15 % de toutes les personnes ayant participé au dépistage et pouvant bénéficier d'une aide à l'arrêt du tabac). 266 d'entre elles ont fourni un échantillon d'haleine montrant qu'elles avaient effectivement arrêté de fumer.
Cancer du poumon : "l'ajout d'une aide au sevrage tabagique est une bonne chose"
Le professeur Murray a déclaré : "le taux élevé d'utilisation de l'aide au sevrage tabagique et les taux prometteurs d'abandon du tabac observés dans toute une série de catégories démographiques indiquent que l'ajout d'une aide au sevrage tabagique est une bonne chose".
Le Dr Stuart Griffiths, du Yorkshire Cancer Research, a également indiqué : "Il est évident que l'on peut sauver des vies en offrant aux gens la possibilité d'arrêter de fumer avec l'aide d'un spécialiste pendant qu'ils se trouvent dans une unité de contrôle de la santé pulmonaire."
Après une baisse du tabagisme quotidien d’ampleur inédite entre 2016 et 2019 (de 29,4 % à 24 % en métropole), la prévalence s’est stabilisée depuis 2019 en France. Le tabac reste ainsi la première cause de mortalité évitable dans notre pays avec 75.000 décès attribuables en 2015, soit 13 % des décès.
"En 2022, en France métropolitaine, plus de trois personnes de 18-75 ans sur dix déclarent fumer (31,8%) et un quart fumer quotidiennement (24,5 %). L’augmentation observée parmi les femmes entre 2019 et 2021 ne semble pas se poursuivre. Les hommes fument davantage que les femmes (27,4 % de tabagisme quotidien, vs 21,7 %)", indique Santé Publique France dans son dernier rapport sur la question.