- L’OMS a exprimé son "énorme inquiétude", ce jeudi 18 avril, face à la propagation croissante de la souche H5N1 de la grippe aviaire à de nouvelles espèces, dont l’Homme. Et pour cause, une personne a été testée positive début avril aux Etats-Unis après avoir été contaminée par une vache infectée. Il s’agit du deuxième cas humain dans le pays.
- La crainte majeure est que la souche H5N1 de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), qui a "un taux de mortalité extraordinairement élevé" chez les personnes contaminées par des animaux, s’adapte pour devenir capable de se transmettre d’humain à humain.
- Reste qu’il n’y a pour l’heure aucune preuve d’une telle contamination entre humains. Par ailleurs, les cas de transmission de grippe aviaire à l'Homme restent très rares : entre début 2023 et le 1er avril 2024, l’OMS a recensé 889 cas humains dans 23 pays, dont 463 décès.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a exprimé son "énorme inquiétude", ce jeudi 18 avril, face à la propagation croissante de la souche H5N1 de la grippe aviaire à de nouvelles espèces, dont l’Homme. Et pour cause, une personne a été testée positive début avril aux Etats-Unis, après l'infection de troupeaux de bovins dans des fermes du Texas et du Kansas notamment. Il s’agit du deuxième cas humain dans le pays, après un premier dans le Colorado en 2022.
Grippe aviaire : aucune preuve d’une transmission d’humain à humain
La crainte majeure est que la souche H5N1 de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), qui a "un taux de mortalité extraordinairement élevé" chez les personnes contaminées par des animaux, s’adapte pour devenir capable de se transmettre d’humain à humain. "C'est tragique à dire, mais si je suis infecté par le H5N1 et que je meurs, c'est fini. Si je fais le tour de la communauté et que je le transmets à quelqu'un d'autre, alors vous démarrez le cycle", a affirmé Dr Jeremy Farrar, scientifique en chef de l’OMS, devant la presse à Genève.
Que l’on se rassure, il n’y a pour l’heure aucune preuve d’une telle transmission d’humain à humain. Mais, au-delà de la surveillance des humains infectés par des animaux (des volailles mais aussi de plus en plus de mammifères), "il est encore plus important de comprendre combien d'infections humaines surviennent sans que vous en ayez connaissance, car c'est là que se produira l'adaptation" du virus, selon Dr Jeremy Farrar.
Le spécialiste estime que les systèmes de surveillance et de détection des infections "ne sont jamais suffisants", mais remarque "que cela se produit dans le pays le plus riche du monde", où des études sérologiques ont été lancées "pour voir si la transmission entre éleveurs de vaches et autres se produit".
Près de 900 cas humains de grippe aviaire dans 23 pays
Les cas de transmission de grippe aviaire à un humain restent très rares. Entre le début de l’année 2023 et le 1er avril 2024, l’OMS a recensé un total de 889 cas humains dans 23 pays, dont 463 décès, ce qui porte le taux de létalité à 52 %. Un enfant de 9 ans, porteur de la souche H5N1 de l’influenza, est décédé au Cambodge en février dernier, après déjà trois décès dans le même pays en 2023.
Le patient américain testé positif début avril, qui souffrait d’une forme légère de H5N1 avec "une rougeur des yeux comme seul symptôme", a de son côté été isolé et traité avec un médicament antiviral utilisé contre la grippe.