C’est plutôt embarrassant de parler de ses pets. Mais Jelena encourage à le faire après avoir été diagnostiquée d’un cancer colorectal. La mère de famille confie, en effet, sur le site The Patient Story que le premier symptôme de la maladie - qu’elle a ignoré pendant plusieurs semaines - était le changement d’odeur de ses gaz.
Cancer colorectal : l’odeur des gaz était différente
Grande sportive, Jelena, qui avait la trentaine, se sentait en pleine forme. Elle a toutefois remarqué une chose assez embarrassante en 2016 : "Mon premier symptôme était en fait un changement dans mes gaz. Leur odeur était différente et ils étaient plus puissants qu'avant", explique l’habitante du Colorado au site américain. Ayant changé son alimentation, car elle préparait un semi-marathon, la mère de famille a pensé que les mauvaises odeurs venaient des légumes qu’elle mangeait. Pour tenter d’améliorer ses ballonnements, elle a pris des probiotiques. "J'ai commencé à avoir des saignements lorsque j’allais aux toilettes, après avoir pris ces probiotiques. Alors, j’ai arrêté."
Elle a tenté d’en prendre à nouveau quelque temps plus tard, mais les mêmes troubles sont apparus. "Alors, j'ai pensé que j'étais coincé avec des pets puants pour le reste de ma vie." Ce n’est finalement que quelques mois plus tard lors d’un rendez-vous avec une infirmière qu’elle a osé parler des gaz et des saignements. "Elle a dit que si le saignement recommençait, il faudrait appeler le cabinet et le leur faire savoir et ils enquêteraient plus en profondeur", se souvient la patiente reprise par The Mirror.
Trois mois plus tard, les saignements ont repris. Des tests ont alors été menés pour vérifier si elle avait des allergies alimentaires ou un trouble perturbant son système digestif. "Tout s’est révélé négatif, alors elle m’a envoyé passer une coloscopie afin qu’ils puissent enquêter directement sur ce qui se passait à l’intérieur. J'avais 34 ans à l'époque, en 2016."
Un cancer colorectal de stade 3
Dès la coloscopie, l’équipe médicale a su que le cas de Jelena était grave. Elle avait une masse importante au niveau du rectum qu’ils ont immédiatement soupçonnée être cancéreuse. Les docteurs ont demandé une analyse des prélèvements effectués en urgence.
"La coloscopie a eu lieu un lundi et mercredi après-midi, nous étions dans le bureau du médecin pour obtenir les résultats. C’était déchirant de découvrir que je pouvais avoir un cancer, que c’était déjà assez grave pour qu’ils ne puissent pas l’extraire pendant la coloscopie. Je savais que ce n’était pas seulement le stade 1 ou 2. C’était probablement plus avancé, mais je n’avais aucune idée d'à quel point c’était avancé", se souvient l’Américaine. Les différentes analyses ont révélé que son cancer colorectal était de stade 3.
Le diagnostic a été un choc pour Jelena. "J’étais dans l’une des meilleures formes de ma vie. Je mangeais sainement. Je n’aurais jamais pensé que le cancer me frapperait à un si jeune âge", reconnaît-elle.
Cancer : Jelena est en rémission
Le traitement de Jelena a débuté avec de la radiothérapie et de la chimiothérapie. Cela a permis la réduction de la tumeur. Et une intervention a été programmée par la suite. "Ils ont retiré environ 30 cm à l'endroit où le côlon et le rectum se rejoignent, et ils ont retiré 17 ganglions lymphatiques au cours de cette opération. Cinq d’entre eux étaient toujours positifs au cancer." Jelena a ainsi dû faire à nouveau de la chimiothérapie.
Elle a également eu une iléostomie. Cette procédure consiste à faire un trou dans l'abdomen et à placer un morceau de l'iléon, la partie la plus basse de l'intestin grêle, à l'extérieur de la paroi abdominale, afin de créer une stomie.
Aujourd’hui, Jelena est en rémission. Elle continue d’être surveillée par ses médecins. Elle fait des analyses tous les ans. Elle a aussi créé un compte YouTube où elle partage sa vie de survivante du cancer.
"J’y parle de tout, de mes symptômes et de mon diagnostic aux effets secondaires des traitements et des chirurgies, et comment le fait d'être traité et de n'avoir aucun signe de cancer ne signifie pas que la vie redevient soudainement normale", explique-t-elle sur sa page.