On le sait : les promenades en forêt, au bord de la mer ou en montagne font du bien à notre corps et à notre moral. Passer du temps dans des environnements naturels permet notamment de réduire le stress ou encore de stimuler la créativité. Des chercheurs de l’université de Cornell (États-Unis) ont récemment observé un lien entre l’appréciation de la nature et la diminution de trois marqueurs différents d’inflammation.
Une corrélation entre les contacts positifs avec la nature et la réduction de l’inflammation
L’inflammation est une réponse immédiate de notre organisme à la suite d’une lésion de ses tissus et/ou des cellules due à des agents pathogènes ou une blessure physique. Dans le cadre de ces travaux, parus dans la revue Brain, Behavior, and Immunity, les données de 1.244 adultes ayant participé à l’étude Midlife in the United States (MIDUS II), une enquête sur la santé et le vieillissement aux États-Unis, ont été analysées.
Les participants ont été interrogés sur la fréquence de leurs sorties dans la nature et sur le plaisir qu'ils en retiraient. Grâce à des prélèvements sanguins, réalisés à jeun, les scientifiques ont également mesuré les concentrations de trois biomarqueurs de l’inflammation (interleukine-6, protéine C-réactive et fibrinogène). Les analyses ont été ajustées en fonction des caractéristiques démographiques, des comportements en matière de santé, des traitements médicamenteux et du bien-être général des volontaires.
Les bienfaits de la nature sur les maladies chroniques
L’équipe américaine a alors remarqué qu’un contact fréquent et positif avec la nature était associé à des niveaux circulants plus faibles des trois indicateurs différents d’inflammation. "En se concentrant sur ces marqueurs d'inflammation, l'étude fournit une explication biologique indiquant comment la nature peut améliorer la santé (…) et en montrant surtout comment elle peut prévenir ou gérer les maladies liées à l'inflammation chronique, telles que les maladies cardiaques et le diabète", a souligné le docteur Anthony Ong, auteur principal de l’étude et professeur de psychologie à l’université de Cornell.