Croissance, reproduction, sommeil, énergie, digestion, humeur, sexualité… les hormones, messagers chimiques produits par des cellules endocrines, régulent et contrôlent différentes fonctions de notre organisme. Il s’agit d’une machinerie bien huilée, qu’un taux trop élevé ou trop bas de certaines d’entre elles peut rapidement faire dérailler.
La Société Française d'Endocrinologie (SFE) profite de la troisième édition de la Journée européenne de l’Hormone, qui se tient ce 24 avril, pour rappeler l'importance de ces substances chimiques naturelles pour la santé et partage dix recommandations pour soutenir le système endocrinien.
Hormones : adopter une bonne hygiène de vie
Il n’y a pas vraiment de secret, une bonne santé hormonale passe par un mode de vie sain. Le premier conseil de la SFE est donc de bouger. "L’activité physique est essentielle pour un équilibre hormonal. Faire de l’exercice 1,5 à 2,5 heures par semaine aide le corps à produire les hormones", explique l’organisation. Cela permet entre autres de booster la production d’endorphine, (surnommée l'hormone du bonheur), de dopamine (hormone du plaisir) ou encore d’adrénaline (hormone du stress qui donne un “coup de fouet” à l’organisme).
"Essayer de dormir au moins sept heures sans interruption, à la même heure chaque nuit", recommande également la SFE. Les hormones comme la mélanine et l’adénosine ou la sérotonine jouent un rôle essentiel dans le sommeil. Mais ce dernier favorise aussi de son côté la sécrétion de plusieurs substances essentielles comme l’hormone de croissance, la testostérone ou la prolactine.
L’autre point sur lequel il faut être vigilant est l’alimentation. Avoir une alimentation variée et équilibrée est une des clés pour assurer le bon fonctionnement du système hormonal. La société scientifique recommande de privilégier les fruits et légumes frais ainsi que les céréales complètes et surtout d’éviter au maximum les aliments transformés, riches en gras, en sucre et en additifs.
Hormones : 3 conseils pour éviter les déficits hormonaux
Certains nutriments, apportés par l’alimentation, participent et soutiennent la production des hormones. Il est recommandé d’avoir un apport suffisant en vitamine D en mangeant par exemple des poissons gras, du jaune d’œuf, du chocolat noir, certains champignons, tels que girolles, cèpes et morilles.
"Envisagez de prendre des suppléments de vitamine D, comme l'huile de foie de morue, pendant les mois d'automne et d'hiver, lorsque l'exposition au soleil est faible."
La SFE conseille aussi de faire le plein d’aliments riches en :
- Iode : fruits de mer, algues, produits laitiers…
- Calcium : yaourts, amandes, haricots, légumes verts à feuilles foncées…
Perturbateurs endocriniens : 3 astuces pour réduire l’exposition
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange de produits qui altère les fonctions du système endocrinien. Ce qui peut entraîner des effets néfastes pour l'organisme, ou même celui des enfants.
D’après le rapport OMS-PNUE 2012, on compte près de 800 substances chimiques ayant des propriétés perturbatrices endocriniennes avérées ou suspectées. Pour réduire au maximum l’exposition, il faut :
- Éviter les emballages plastiques : "utilisez des récipients en verre ou en acier inoxydable plutôt que des récipients et des bouteilles en plastique. Buvez de l’eau du robinet plutôt que de l'eau en bouteille. Et ne passez jamais le plastique au micro-ondes".
- Améliorer la qualité de l’air : il est conseillé d’aérer la maison tous les jours en ouvrant les fenêtres au moins 30 min, de passer l'aspirateur et de dépoussiérer régulièrement pour réduire la présence de particules de poussière.
- Bien choisir les produits ménagers et cosmétiques : "les produits de soin et les cosmétiques peuvent avoir un effet perturbateur sur le système endocrinien. Vérifiez les ingrédients et essayez d'éviter d'acheter des produits cosmétiques qui contiennent des perturbateurs endocriniens tels que les phtalates, les parabènes et le triclosan".
Maladie endocrinienne : faire attention aux signes
Pour éviter que les troubles endocriniens ne s’installent ou s'aggravent, il est essentiel de consulter un médecin quand ces symptômes surviennent :
- prise/perte de poids inexpliquée ;
- sensibilité au froid ;
- modification de l'appétit ;
- cheveux et ongles cassants ;
- fatigue ;
- peau sèche et squameuse ;
- début de dépression ;
- soif excessive ;
- chez les enfants : signes de puberté précoce ou tardive (au-delà de 8-13 ans chez les filles et de 9-14 ans chez les garçons) ;
- chez l'adulte : perte de libido, cycles menstruels irréguliers, infertilité.