Du lait pasteurisé présente des traces du virus de la grippe aviaire, appelé H5N1. La Food and Drug Administration, l’administration américaine en charge de la sécurité des aliments, l’a annoncé dans un communiqué, paru le mardi 23 avril. Des traces du virus ont été retrouvées dans du lait commercialisé.
Grippe aviaire : des traces du virus dans du lait commercialisé
"La présence du virus a été détectée dans le lait cru, précise son communiqué. Sur la base des informations disponibles, la pasteurisation permet d'inactiver le virus, mais le processus ne devrait pas éliminer toutes les particules virales. Par conséquent, certains des échantillons recueillis ont indiqué la présence d'IHP à l'aide de tests de réaction en chaîne quantitative de la polymérase (qPCR)." L’administration indique que ces tests ne détectent pas de "virus réel", "qui peut présenter un risque pour les consommateurs". Comme ils sont très sensibles, ils peuvent révéler la présence de restes du virus, pourtant tué par la pasteurisation.
États-Unis : la consommation de lait est-elle sûre ?
"À ce jour, nous n'avons rien vu qui changerait notre évaluation selon laquelle l'approvisionnement commercial en lait est sûr", annonce la FDA. En parallèle, elle affirme qu’un protocole est en place pour que le lait issu de vaches contaminées soit détruit ou détourné d’une utilisation pour la consommation humaine. "De plus, la pasteurisation a continuellement prouvé qu'elle inactive les bactéries et les virus, comme les virus de la grippe, dans le lait, poursuit la FDA dans son communiqué. La pasteurisation est nécessaire pour tout lait entrant dans le commerce interétatique." Selon ses données, 99 % du lait commercialisé dans le pays suit les recommandations étatiques en termes de pasteurisation.
L’être humain peut-il contracter la grippe aviaire ?
D’autres tests sont en cours, notamment des études de viabilité de l’œuf, qui consistent à tester la réplication d’un virus dans un œuf de poule embryonné, et considéré comme une "norme en or" pour vérifier la viabilité d’un virus d’après la FDA. Ces nouveaux examens permettront de confirmer que ces traces de virus ne constituent pas un danger pour l’être humain. Les résultats devraient être disponibles dans plusieurs jours ou semaines.
Depuis la détection des premiers cas de grippe aviaire chez les vaches aux États-Unis, à la fin mars, un cas a été enregistré : un ouvrier agricole travaillant sur une ferme laitière. Selon les premières hypothèses, il aurait été contaminé par les machines à traire et a développé une forme légère de la maladie, semblable à une conjonctivite.
D’après l’Organisation mondiale de la Santé, l’infection peut provoquer des symptômes légers de type grippal ou une inflammation oculaire, mais elle peut prendre des formes plus graves, comme l’affection respiratoire aiguë grave. "La gravité de la maladie dépend du virus à l’origine de l’infection et des caractéristiques de la personne infectée", prévient-elle.
Depuis 2003, 888 cas humains d’infection par le virus H5N1 ont été enregistrés dans le monde, dont 463 décès.