- Les cellules souches des cheveux se rigidifient en vieillissant et ne produisent plus de cheveux.
- Des chercheurs ont trouvé un moyen d'empêcher la chute et même de favoriser la pousse des cheveux en assouplissant les cellules souches.
- L'étude a été réalisée sur des souris, des travaux complémentaires devront être menés.
Selon une enquête Ifop, 13 % des Français déclarent être atteints de calvitie. Ce phénomène touche davantage les hommes (25 % avant 65 ans et 31 % après) que les femmes (2 % puis 3 % après 65 ans). La cause principale est l’alopécie androgénétique, c’est-à-dire la rigidification des cellules souches des cheveux qui survient en vieillissant. Cette raideur provoque l’arrêt du cycle cellulaire et de la production de nouveaux cheveux.
La calvitie est liée à une rigidité cellulaire
Dans une étude de 2023, publiée dans la revue PNAS, des scientifiques sont parvenus à ramollir les cellules souches des cheveux à l'aide d'un microARN. Il s’agit d’une petite molécule d’ARN, appelée miR-205, qui bloque la production des protéines responsables de la rigidité cellulaire. Ces protéines entraînant la raideur des cellules souches des cheveux sont appelées fibres "d’actine". Au cours d'expériences sur des souris, les auteurs des travaux ont stoppé l’expression des gènes nécessaires pour fabriquer les fibres d’actine. Par conséquent, ils ont donc produit davantage de miR-205. Résultat : cela a favorisé la croissance des cheveux chez les souris, qu'elles soient jeunes ou âgées.
Stimuler les cellules souches existantes pour faire pousser les cheveux
"Les cellules souches commençaient à produire de nouveaux cheveux après dix jours de traitement, indique Rui Yi, l’un des auteurs, dans un communiqué. Nous n’avons pas créé de nouvelles cellules souches. Nous avons stimulé les cellules souches existantes pour faire pousser les cheveux. Souvent, nous avons encore des cellules souches, mais elles ne sont peut-être pas capables de générer les cheveux.”
Cette solution est en phase d’essai clinique, mais les experts ont l'intention de poursuivre leurs travaux. "Puisqu’il existe la possibilité d’injecter ces microARN directement dans la peau, la prochaine étape sera de tester si un traitement localisé peut stimuler la production de cheveux”, conclut Rui Yi.