- Un vaccin ARNm personnalisé contre le mélanome est actuellement testé au Royaume-Uni.
- Il s'agit d'un essai final en phase III.
- Le vaccin utilise les mêmes technologies que les vaccins contre la COVID-19.
Le vaccin, source d’espoir pour les patients ayant eu un mélanome, s’appelle mRNA-4157 (V940). Mis au point pour aider le système immunitaire des malades à reconnaître et à éliminer les cellules cancéreuses, il s’appuie sur les mêmes technologies que les vaccins contre la COVID-19.
Objet d’un essai final de phase III par l'University College London (UCLH), il est testé pour la première fois sur des patients volontaires britanniques.
Mélanome : un vaccin pour éviter les récidives
Le mélanome est la forme la plus mortelle de cancer de la peau. Le vaccin, développé pour lutter contre la maladie et surtout les récidives, est personnalisé pour chaque patient. En effet, la dose injectée est créée pour correspondre spécifiquement à la tumeur du malade. Le produit conduit l’organisme à produire des protéines ou des anticorps qui attaquent des marqueurs ou des antigènes que l'on ne trouve que sur les cellules cancéreuses visées. Ce qui permettrait d'éviter les rechutes.
"Il est absolument conçu sur mesure pour le patient – vous ne pourriez pas le donner au patient suivant parce que vous ne vous attendriez pas à ce que cela fonctionne. C'est vraiment personnalisé”, explique le Dr Heather Shaw, chercheuse coordinatrice de l'essai, à la BBC.
Par ailleurs, le vaccin est couplé avec un médicament comme l’embrolizumab ou le Keytruda. Ces comprimés aident à éliminer les cellules cancéreuses.
Vaccin ARNm personnalisé : un espoir aussi pour le cancer du poumon ou du rein
Pour le moment, ce traitement n’est pas proposé aux malades, en dehors de cette recherche internationale. Les patients qui y participent, doivent avoir un mélanome à haut risque retiré au cours des 12 dernières semaines. Les données recueillies lors de précédents essais montrent que les effets secondaires sont "relativement tolérables". La fatigue et une douleur au bras lors de l'administration de la dose, étaient les principaux troubles enregistrés.
La Dr Heather Shaw assure que ce nouveau vaccin est susceptible d'offrir un réel espoir aux malades et que cette thérapie pourrait "changer la donne". Elle ajoute que des tests sont également menés avec d'autres cancers comme les tumeurs du poumon, de la vessie et du rein.