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Santé mentale

Jardinage, marche : les activités de faible intensité réduisent la dépression

Par Sophie Raffin

Les activités de faible intensité comme le jardinage, le golf ou la marche, aident à réduire les risques de dépression et d'anxiété.

Valeriy_G/istock
Un lien entre la participation à des exercices d'intensité faible et la réduction des taux de dépression a été mis en lumière.
L'activité physique de faible intensité diminuait le risque de dépression de 23 % et d'anxiété de 26 %.
Parmi les activités de faible intensité, on peut citer la marche, le golf, le jardinage ou encore le bowling.

Le jardinage, la marche, le golf, le bowling, et même les tâches ménagères peuvent aider à réduire les symptômes de dépression. C’est ce qu’assure une étude de l’université Anglia Ruskin (ARU) qui a mis en lumière un lien entre l’activité physique d'intensité réduite et une meilleure santé mentale.

Les résultats ont été présentés en détail dans un article paru dans le prochain numéro de Neuroscience and Biobehavioural Reviews.

Dépression : les activités de faible intensité plus bénéfiques

Pour déterminer l’impact de l'activité physique sur la santé mentale, les chercheurs de l’université Anglia Ruskin ont mené une revue des études réalisées à travers le monde sur le sujet. Ils ont découvert que l'activité physique baissait le risque de dépression de 23 % et d'anxiété de 26 %.

De plus, une association particulièrement forte a été trouvée entre une activité physique faible et modérée, qui comprenait des activités telles que le jardinage, le golf et la marche, et un risque réduit de dépression. En revanche, ce lien était beaucoup moins consistant avec des exercices de haute intensité (courir, jouer au football, danser, nager…).

L'activité physique avait aussi un impact sur les troubles de santé mentale graves. Par exemple, elle diminuait de 27 % le risque de psychose et de schizophrénie.

"Les résultats étaient cohérents tant chez les hommes que chez les femmes, dans différents groupes d’âge et dans le monde entier", ajoutent les auteurs dans leur communiqué.

Santé mentale : des recommandations pour promouvoir l’activité

Pour l'auteur principal, Lee Smith, professeur de santé publique à l'université Anglia Ruskin (ARU), il est essentiel d’établir des directives précises en matière d’exercice et de santé mentale. "Un exercice modéré peut améliorer la santé mentale grâce à des réactions biochimiques, tandis qu'un exercice de haute intensité peut aggraver les réponses liées au stress chez certaines personnes", explique l’expert. Compte tenu des différences observées, il serait bénéfique, selon lui, que les recommandations d'activité soient adaptées à chaque individu.

"Le fait que même des niveaux d'activité physique faibles à modérés puissent être bénéfiques pour la santé mentale est particulièrement important, étant donné que ces niveaux d'activité peuvent être plus réalisables pour les personnes. Elles peuvent apporter de petits changements à leur mode de vie sans ressentir le besoin de s'engager dans un programme d'activité physique d’intensité élevée."