- 4 très jeunes enfants ont été hospitalisés à cause de la coqueluche à Nice, la semaine dernière.
- Un nourrisson de 3 semaines n'a pas survécu à l'infection bactérienne.
- Les professionnels de la santé recommandent la vaccination et la vigilance alors que la France observe une hausse importante de cas.
Ce drame rappelle l’importance de la vigilance et de la vaccination alors que la coqueluche sévit en France depuis le début de l’année. Un nourrisson de trois semaines est décédé de cette infection bactérienne très contagieuse à Nice, la semaine dernière.
Coqueluche : décès d'un bébé à Nice
C’est le journal Nice-Matin qui a révélé la triste nouvelle. La semaine dernière, quatre nourrissons atteints de la coqueluche ont été pris en charge par les hôpitaux niçois. Le plus jeune, âgé de trois semaines, est décédé malgré les traitements.
Selon le quotidien régional, un seul bébé s’est assez rétabli pour pouvoir rentrer chez lui, les deux autres bébés sont toujours en soins intensifs.
Face à ce drame, les professionnels de la santé rappellent une nouvelle fois la gravité de la maladie chez les tout-petits. "La coqueluche chez les grands enfants et les adultes donne des difficultés à respirer et des toux alors que chez les nourrissons ça peut provoquer des pauses respiratoires jusqu’à des arrêts cardio-respiratoires", explique le docteur Christophe Batard, pédiatre et membre de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire sur BFM.
Coqueluche : 70 cas depuis le début de l’année
Santé publique France avait mis en garde le 18 avril dernier contre "une reprise de la circulation de la coqueluche plus importante ces derniers mois en France hexagonale". L’organisme explique avoir observé notamment une "nette augmentation des cas groupés".
"Depuis le début de l’année 2024, une vingtaine de cas groupés (ou clusters) ont été rapportés à Santé publique France dans 8 régions hexagonales versus 2 cas groupés dans une seule et même région (Île-de-France) pour l’ensemble de l’année 2023", précise le rapport.
Ainsi, au 1er trimestre 2024, les autorités sanitaires ont comptabilisé 70 cas en France. "C'est une maladie qui sévit par vagues et on se trouve entre l'an dernier 2023 et les premiers mois de 2024 face à une recrudescence extrêmement importante", confirme le professeur Yves Buisson, épidémiologiste et membre de l’Académie de Médecins, interrogé par BFM.
Santé Publique France précise que "la situation française n’est pas comparable avec celle de nos voisins européens et Outre-Atlantique qui rapportent plusieurs centaines de cas par semaine depuis le dernier trimestre 2023", mais elle appelle à la vigilance et au respect des gestes barrières avec les malades. Par ailleurs, elle recommande la vaccination, "seul moyen de protection contre la coqueluche".
Elle préconise :
- la primovaccination précoce des nourrissons dès qu’ils sont en âge d’être vaccinés, c'est-à-dire à partir de l’âge de 2 mois, et l’administration de rappels itératifs à 6 ans, 11-13 ans et jusqu’à l’âge adulte (25 ans avec possibilité de rattrapage jusqu’à 39 ans) ;
- la vaccination des femmes enceintes, recommandée dès le second trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée ;
- en l’absence de vaccination de la mère au cours de la grossesse, la vaccination de la mère en post-partum et des personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses six premiers mois de vie (stratégie dite du cocooning).