Les personnes qui se couchent plus tôt et font la grasse matinée pendant les week-ends sont moins susceptibles de broyer du noir, d’après une nouvelle recherche.
L'analyse a porté sur les données de 7.719 participants qui ont rempli deux questionnaires : un sur leurs potentiels troubles dépressifs et un autre sur leurs potentiels troubles du sommeil. Les auteurs de l'étude ont ensuite comparé les heures d'endormissement et de réveil des participants en semaine et pendant le week-end, puis les ont mises en relation avec la santé mentale de chaque membre de la cohorte.
Sommeil et dépression : une association plus marquée chez les hommes
Les résultats ont montré qu'environ 46 % des participants dormaient plus longtemps le week-end qu’en semaine.
Dans l'ensemble, les personnes qui dormaient plus longtemps le week-end avaient tendance à présenter des symptômes dépressifs moins marqués. Un examen plus détaillé des données a révélé que les participants qui dormaient une ou deux heures de plus le week-end étaient au moins 38 % moins susceptibles de présenter des symptômes dépressifs. Cette réduction des symptômes dépressifs ne s'appliquait pas aux personnes ayant déclaré des durées de sommeil de rattrapage de trois heures ou plus le week-end.
Une analyse plus approfondie a également montré que le lien entre le sommeil de rattrapage du week-end et les symptômes dépressifs était principalement présent chez les personnes qui dormaient 6 heures ou moins en semaine. Cette association avait aussi tendance à être plus forte chez les hommes et les adultes de moins de 65 ans.
Sommeil et dépression : "d'autres études sont nécessaires"
"Nos résultats fournissent des preuves épidémiologiques supplémentaires des effets du sommeil sur les symptômes dépressifs, mais d'autres études sont nécessaires pour comprendre les mécanismes biologiques sous-jacents", indiquent les chercheurs en conclusion.
L'article, intitulé "Association between weekend catch-up sleep and depressive symptoms in American adults : Finding from NHANES 2017-2020", a été rédigé par Zhicheng Luo, Tingting Wang, Wenqiong Wu, Shipeng Yan et Lizhang Chen.
Selon une récente enquête d’Ipsos, environ 25 % des Français se sont sentis déprimés pendant plusieurs semaines au moins au cours de l'année précédente, un chiffre qui atteint 31 % au sein de la génération Z.
"Près d'une personne sur dix (9 %) a envisagé le suicide ou l'automutilation au cours de l'année passée", complète l’institut de sondage.
"Les troubles dépressifs se caractérisent par une tristesse persistante ou par une perte durable de la capacité à éprouver de l’intérêt/plaisir pour les activités qui en procuraient auparavant", indique l’OMS sur son site internet.