- Les facteurs génétiques et le mode de vie sont associés de manière indépendante à la durée de vie.
- Le risque génétique d'une durée de vie plus courte ou d'un décès prématuré pourrait être compensé par un mode de vie sain d'environ 62 %.
- Quatre facteurs en particulier constituent la combinaison optimale d’un mode de vie sain : ne pas fumer, pratiquer une activité physique régulière, dormir suffisamment la nuit et avoir une alimentation saine.
Vous êtes né avec des gènes prédisposant à des maladies ou à une mort prématurée ? Des chercheurs chinois et britanniques ont révélé que le fait d’adopter un mode de vie sain pourrait vous permettre de gagner quelques années d’espérance de vie. Afin de parvenir à cette conclusion, ils ont mené une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue BMJ Evidence-Based Medicine.
Un score de risque polygénique a été obtenu pour 353.742 adultes
Dans le cadre de ces recherches, l’équipe a examiné les associations entre les facteurs génétiques et le mode de vie avec la durée de vie. Pour cela, elle a recruté 353.742 adultes d'origine européenne entre 2006 et 2010. Un score de risque polygénique a été obtenu pour les risques de longue durée (20 % des participants), de durée intermédiaire (60 %) et de courte durée (20 %). "Ce score combine plusieurs variantes génétiques pour déterminer la prédisposition génétique globale d'une personne à une durée de vie plus longue ou plus courte."
Un score de mode de vie, comprenant le tabagisme, la consommation d'alcool, la pratique d’une activité physique, une silhouette saine, un sommeil de qualité et une bonne alimentation, a été classé en mode de vie sain (23 % des participants), intermédiaire (56 %) et défavorable (22 %). Le mode de vie n'a été évalué qu'à un seul moment et les choix variaient en fonction de l'âge.
Un mode de vie sain aide à prolonger son espérance de vie de près de 5,5 ans à 40 ans
Au cours du suivi de près de 13 ans, 24.239 volontaires sont décédés. Les adultes génétiquement prédisposés à une courte durée de vie étaient 21 % plus susceptibles de mourir prématurément que ceux génétiquement prédisposés à une longue durée de vie, quel que soit leur mode de vie. Alors que les gènes et le mode de vie semblent avoir un effet additif sur la durée de vie d'un adulte, un mode de vie défavorable est indépendamment lié à un risque accru de 78 % de mourir avant l'heure, outre la prédisposition génétique.
En revanche, des habitudes saines pouvaient compenser de plus de 60 % les effets des gènes raccourcissant la durée de vie. "La combinaison optimale de mode de vie sain, comprenant le fait de ne jamais fumer, une activité physique régulière, une durée de sommeil adéquate et une alimentation saine, a été dérivée pour diminuer le risque de décès prématuré, soit avant 75 ans", peut-on lire dans les travaux. D’après les scientifiques, les personnes présentant un risque génétique élevé de raccourcissement de la durée de vie pourraient prolonger leur espérance de vie de près de 5,5 ans à l'âge de 40 ans avec un mode de vie sain.