La France est marquée par près de 60.000 nouveaux cas de cancer du sein et 12.000 décès liés à la maladie chaque année. Ce qui en fait le cancer le plus fréquent et le plus meurtrier chez la gent féminine. Pour lutter contre les tumeurs mammaires malignes, les autorités sanitaires invitent les femmes âgées de 50 à 74 ans à effectuer tous les deux ans une mammographie de dépistage.
Le dernier rapport annuel de Santé publique France sur le programme montre que toujours trop peu de femmes participent à ces examens qui permettent de détecter le cancer du sein à un stade précoce.
Cancer du sein : moins de la moitié des femmes se font dépister
Environ 2.620.500 femmes ont réalisé une mammographie de dépistage du cancer du sein en 2023, soit un taux national de participation standardisé de 48,2 % ainsi qu'une augmentation par rapport à l’année précédente (44,8 % en 2022). Toutefois, ces chiffres demeurent trop faibles pour Santé publique France.
"Une hausse de la participation est donc observée en 2023, mais la participation sur la période des deux années glissantes 2022-2023 demeure inférieure à celle de 2021-2022."
Pour l’agence, ces taux assez faibles peuvent s’expliquer en partie par “l’impact de l’épidémie de COVID-19 qui perdure”.
Selon le rapport annuel, c’est en Bourgogne-Franche-Comté, Normandie et Bretagne que les femmes entrent le plus facilement dans les cabinets de radiologie. Elles sont 54 % à répondre aux invitations. Les participations les plus faibles sont observées en Guyane (15,7 %), en Corse (30,4 %) et en PACA (36,2 %). "Alors que le taux 2022-2023 est stable ou en baisse par rapport à la période précédente dans la plupart des régions de France hexagonale, une hausse est observée dans les Hauts-de-France qui atteint une participation de 48,5 %", précise le rapport.
Mammographie : 6 cancers du sein sur 10 sont diagnostiqués à un stade précoce
"En parallèle, le taux de détection de cancer parmi les femmes qui font leur dépistage est en augmentation régulière", précise Santé publique France. "Cette tendance est cohérente avec l’augmentation observée de l’incidence du cancer du sein en population générale."
Si la tendance à la hausse est enregistrée dans toutes les régions, des divergences restent présentes. Ainsi, le taux de détection le plus élevé est dans les Hauts-de-France, et le plus faible dans les DROM. "Ces différences de niveaux sont cohérentes avec les taux d’incidence observés dans ces régions", précisent les experts.
Les autorités sanitaires rappellent que le dépistage proposé gratuitement permet de détecter les tumeurs mammaires à des stades précoces et ainsi de "limiter les traitements et augmenter ainsi les chances de rémission". Six cancers du sein sur 10 sont diagnostiqués à un stade précoce.