- Le patch "Viaskin Milk" réduit le risque de réactions allergiques chez les enfants allergiques au lait de vache.
- La dose de 300 microgrammes permet de réduire les allergies.
- Un essai clinique de phase trois devrait être lancé pour confirmer l'efficacité du patch.
Et si un simple patch pouvait guérir les allergies ? C’est le défi qu’ont relevé des chercheurs pour traiter l’allergie au lait de vache des enfants. Leurs travaux ont été publiés dans la revue JAMA Pediatrics. "Ce traitement, qui n'implique pas d'ingestion quotidienne [et est] prometteur dans le domaine thérapeutique des allergies alimentaires", indique Mélanie Makhija, l’une des autrices, dans un communiqué.
Lait : une réduction des réactions allergiques grâce à l'immunothérapie par le patch
L'allergie au lait de vache, médiée par les IgE, est l'une des allergies alimentaires les plus courantes chez les enfants. Selon l’Assurance Maladie, l’immunothérapie allergénique "consiste à administrer, pendant une période de longue durée (plusieurs années), des extraits d'allergènes à doses progressives, de façon à éduquer le système immunitaire et à rendre la personne tolérante à la substance”.
Ce patch de désensibilisation "Viaskin Milk" permet de délivrer de l'immunothérapie aux enfants souffrants d'allergies au lait de vache médiée par les immunoglobulines E (IgE). D'après les résultats de cette étude, la délivrance de l'immunothérapie par le patch a permis de réduire les réactions allergiques, y compris l'anaphylaxie, chez les enfants souffrant d'allergie au lait de vache médiée par les immunoglobulines E (IgE).
"La motivation derrière cette étude était d'évaluer s'il existait une dose de lait pouvant constituer un traitement potentiel pour aider les enfants allergiques au lait à se protéger contre une exposition accidentelle”, explique Mélanie Makhija.
Allergie au lait : une meilleure efficacité avec 300 microgrammes
D’après l’étude, les enfants recevant une dose de 300 microgrammes avaient une meilleure réduction de leurs allergies. Dans le détail, 49 % d'entre eux étaient capables de tolérer une quantité plus importante de protéines de lait sans réaction, contre 30,2 % dans le groupe placebo. De plus, les effets indésirables, y compris l'anaphylaxie, étaient moins importants. Grâce à ces résultats, la phase 3 de l'essai clinique de ce patch va pouvoir être lancée et menée auprès d'une cohorte d'enfants plus importante pour confirmer son efficacité.