- 2,8 % des adultes souffrent d'un TDAH, avec un ratio d'un homme pour une femme.
- “Le TDAH se manifeste différemment à l’âge adulte. L‘expression du trouble peut varier en fonction des attentes liées à l’âge (apparition de nouvelles responsabilités), des apprentissages, de l’intériorisation des règles sociales."
- Plusieurs signes peuvent l'évoquer, comme des difficultés d’organisation, de gestion du temps, une procrastination, un besoin excessif de bouger, de s’occuper, une dysrégulation émotionnelle, des troubles anxieux, etc.
5,9 % des enfants de moins de 18 ans présentent un TDAH pour 2,8 % des adultes, annonce l’Inserm. Ce trouble du neurodéveloppement est le fait d’une “accumulation de facteurs génétiques et environnementaux qui entraînent de subtiles modifications de différents réseaux de neurones et des processus cognitifs, motivationnels et émotionnels qu’ils contrôlent”. Pour prévenir ses conséquences au quotidien, des traitements et thérapies existent… mais encore faut-il recevoir le diagnostic ! Pour aider les patients et les médecins à le repérer plus efficacement, l’association CoActis Santé a développé des fiches-conseils sous l’égide de nombreux experts du domaine.
TDAH de l’adulte : “l‘expression du trouble peut varier en fonction des attentes liées à l’âge”
“Le TDAH se manifeste différemment à l’âge adulte. L‘expression du trouble peut varier en fonction des attentes liées à l’âge (apparition de nouvelles responsabilités), des apprentissages, de l’intériorisation des règles sociales, précise l’association sur handiconnect.fr. La porte d’entrée vers le diagnostic se fait souvent par les comorbidités.”
Les signes évocateurs du TDAH chez l'adulte que l’on peut repérer soi-même sont :
-une inattention qui peut se traduire par : des difficultés de modulation de l’attention, des difficultés d’organisation, de gestion du temps, une procrastination, une distractibilité, des pertes, oublis et une étourderie ;
-une hyperactivité : vagabondage mental excessif, besoin excessif de bouger, de s’occuper, difficultés à se relaxer ;
-une impulsivité : la personne ne supporte pas d’attendre, elle peut paraître sans filtre, elle coupe la parole, prend des risques, n’achève pas les actions entreprises ;
-autres signes souvent retrouvés : une irritabilité, une dysrégulation émotionnelle, des troubles anxieux, une faible estime de soi, des troubles du sommeil, une fatigabilité, des addictions ou encore des relations interpersonnelles difficiles.
La présence de plusieurs de ces signes doit vous amener à consulter. Seuls un psychiatre, un neurologue ou un médecin généraliste formé au diagnostic du TDAH peuvent établir la présence du trouble. Une fois le diagnostic posé, différentes méthodes de prise en charge sont proposées en fonction des besoins et des attentes du patient : médicaments, ergothérapies, psychothérapies, coaching, etc.
Pourquoi le TDAH n’est-il pas toujours diagnostiqué pendant l’enfance ?
Le diagnostic du TDAH peut être complexe, notamment parce qu’il n’existe pas de test biologique pouvant le confirmer, mais aussi parce qu’il existe de nombreuses expressions du trouble en fonction des individus. Par ailleurs, de nombreux clichés entourent le TDAH, si bien que les personnalités discrètes ou les bons élèves -par exemples- peuvent facilement rester dans l’ombre, cachant leurs difficultés. À ce titre, ce trouble semble sous-diagnostiqué chez les filles, avec un ratio de deux à trois garçons pour une fille, alors que l’on retrouve un ratio d’un homme pour une femme à l’âge adulte.