C’est à l’approche de la cinquantaine que la (tant redoutée) ménopause survient. Il faut savoir que le mot ménopause provient de la contraction de deux termes : méno qui signifie menstrues en grec et pause, dans le sens "arrêt". Ce qui indique clairement qu’à cette période, les ovaires de la femme cessent leur fonction de reproduction par suite d'épuisement, qui est normal, des ovocytes. La réserve ovarienne des femmes ménopausées est donc au plus bas voire inexistante, et les taux d’hormones sexuelles, les œstrogènes, chutent également pour laisser place au néant hormonal… In fine : plus de règles !
Les symptômes de la ménopause sont multifactoriels
« Chaque ménopause est différente et il y a énormément de symptômes comme les sécheresses vaginales, les sueurs nocturnes, les sécheresses de peau, le relâchement des tissus… De ce que j’entends, le plus gênant pour les femmes ce sont les bouffées de chaleurs », déclare le Professeur Ayoubi au micro avant de poursuivre : « Les bouffées de chaleurs réveillent la nuit ce qui empêche de dormir. » Le risque est également d’aboutir à une certaine « morosité » et, éventuellement « à l’extrême, à une dépression ». Une dépression notamment à cause « du manque de sommeil la nuit, de la cinquantaine… ».
À côté de cela, il y a la sécrétion hormonale qui tend à diminuer causant des symptômes de plus en plus forts. Mais cela impacte aussi la femme « sur le plan des maladies cardiovasculaires. D’où l’importance des traitements hormonaux naturels sans forcément prendre toute la dose, uniquement la dose qui permettra d’atténuer les symptômes ».
Autre élément à ne pas oublier : l’ostéoporose, la perte de densité osseuse qui fait partie des symptômes autour de la ménopause : « pendant cette période, le sport, l'activité sportive et l'hygiène de vie sont aussi importants que le traitement hormonal. Même s'il n'y a pas mieux que les traitements hormonaux pour reconsolider l'os et la densité osseuse, il faut être conscient des effets secondaires éventuels, les risques sont proportionnels à la dose et à la durée. »
« Dire qu’on était ménopausée était presque un gros mot »
Concernant les non-dits autour de la ménopause le gynécologue confesse : « Il faut vraiment écouter ces femmes, qui, autour de la cinquantaine ont des symptômes. Prenez par exemple une femme de 50 ans qui a eu trois enfants avec une ménopause qui arrive : manque hormonal, tissus qui vont être plus lâches, incontinence urinaire. » Face à ce genre de cas concrets, le Professeur Ayoubi doit insister auprès de ses patientes : « Je demande 'avez-vous des fuites urinaires ?' Ma patiente me dit que non puis finalement je finis par découvrir qu’elle en souffre ! »
L’autrice acquiesce : « Dire qu’on était ménopausée était presque un gros mot. On n'en parlait pas du tout. Je pense que nous sommes la première génération de femmes de 50 ans à en parler, à dire ce qu’il se passe. »
« Cela ne représente qu’un pilier de tout ce que l’on peut faire pour améliorer la qualité de vie des femmes »
« Je me suis donnée le rôle d’informer sur ce qu’il va nous arriver, sur les solutions qu’on peut avoir, mais je ne suis pas experte. C’est important d’avoir une approche globale sur tout ce qu’on peut faire autour pour améliorer la ménopause. Le couple qui vieillit, les pics d’humeur, les fuites urinaires… dans le cadre de ce compte Instagram j’ai pu interviewer des experts et faire des lives sur ces sujets. Il vaut mieux prévenir et cela ne représente qu’un pilier de tout ce que l’on peut faire pour améliorer la qualité de vie des femmes. » Et pour cause, Virginie Florin (@a_ton_age_quand_meme sur Instagram) est suivie par plus de 43.000 abonnés sur Instagram et comptabilise 325 publications autour des femmes de la cinquantaine et des femmes tout court. Jean-Marc Ayoubi tient tout de même à ajouter qu’il s’agit d’un « travail primordial combiné au travail médical. L’information sur internet nous aide parce que nos patientes sont mieux informées. Mais il faut qu’elle reste parallèle au parcours médical ».
Gare à la désinformation !