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Cancer de la vessie : quels sont les nouveaux traitements ?

Par Mathilde Debry

Entre 13.000 et 20.000 nouvelles personnes sont touchées chaque année en France par un cancer de la vessie. 

Antonio_Diaz / istock.
Lors de ce mois de mai se déroule une semaine de sensibilisation au cancer de la vessie.
Dans ce cadre, l'association Française d'Urologie (AFU) liste les dernières innovations thérapeutiques destinées à soigner cette maladie grave.
"Les innovations thérapeutiques sont appréciablement nombreuses et apportent une amélioration pour la prise en charge des cancers de la vessie", indique l’institution.

A l’occasion de ce mois de mobilisation contre le cancer de la vessie, l'association Française d'Urologie (AFU) liste les dernières innovations thérapeutiques destinées à soigner cette maladie grave.

Vessie : "les immunothérapies ont changé le pronostic des cancers métastatiques"

"Les innovations thérapeutiques sont appréciablement nombreuses et apportent une amélioration pour la prise en charge des cancers de la vessie", indique d’abord l’institution. "Les immunothérapies, avec en tête de liste les inhibiteurs du checkpoint immun ciblant PD-1, ont depuis 10 ans changé le pronostic des cancers métastatiques", ajoute-t-elle.

Durant l'année écoulée, le développement de leur utilisation à des phases plus précoces de la maladie a permis d'obtenir la démonstration d'un bénéfice d'une prescription de nivolumaben situation adjuvante, c'est-à-dire dans les tout premiers mois après la chirurgie (cystectomie) pour traiter les cancers à haut risque de récidive.

Cancer de la vessie : "les ADC réduisent les effets collatéraux de la chimiothérapie" 

Aux stades plus avancés de la maladie, la délivrance de la chimiothérapie en association à des anticorps ciblant des molécules de surface spécifiques des cellules cancéreuses ("Anticorps Drogue-Conjugués" ou "ADC") permet de traiter plus efficacement le cancer de la vessie tout en réduisant les effets collatéraux de la chimiothérapie.

"L'enfortumab vedotin est le premier ADC à avoir démontré un intérêt pour prolonger la vie des patients après qu'ils aient reçu une chimiothérapie classique et une immunothérapie", précisent les experts.

"Tout récemment, cette ADC, en association avec une immunothérapie par pembrolizumab, a fait la preuve d'une capacité à réduire de moitié le risque de décès des patients nouvellement diagnostiqués à un stade localement avancé ou métastatique", ajoutent-ils.

Cette immunothérapie avait déjà démontré un bénéfice pour les patients ayant reçu une chimiothérapie et pour ceux ne pouvant pas bénéficier de ce traitement. "Il est donc à espérer que les autorités de santé valident rapidement son utilisation dans cette nouvelle indication pour le bénéfice des patients", estime l’AFU.

Cancer de la vessie : "de nouveaux leviers d'action"

Enfin, de nouveaux leviers d'action contre les cellules cancéreuses voient leur développement aboutir. Concrètement, les patients dont le cancer présente des altérations génétiques d'une protéine nommée FGFR peuvent bénéficier d'un traitement par un inhibiteur de cette molécule, l'erdafitnib. D'autres protéines telles que la HER2 offrent des perspectives similaires.

Cancer de la vessie : quelles sont les chances de survie ? 

Les cancers de la vessie sont 4 fois plus fréquents chez les hommes et sont le plus souvent diagnostiqués autour de l’âge de 70 ans.

Entre 13.000 et 20.000 nouvelles personnes sont touchées chaque année en France par cette maladie. Quand le cancer de la vessie est pris à temps, la survie est de plus de 80 % à 5 ans. Mais si le diagnostic est réalisé au stade métastatique, ce chiffre tombe à 5 %.

Le tabagisme est le premier facteur de risque du cancer de la vessie. Dans 80 à 90 % des cas, le premier symptôme d’un cancer de la vessie est la présence de sang visible dans les urines.