Avec l’augmentation de la sédentarité, le muscle est devenu un véritable enjeu de santé publique. De ce fait, 43 personnalités appellent à un "plan muscle" national en héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
Cet appel fait suite aux premières assises du muscle organisées par l’Institut de Myologie.
Plan muscle : quel est le but de cet appel ?
Le but de cette initiative est de "donner à la science et à la médecine du muscle les moyens de transformer la vie des Français", peut-on lire dans un communiqué de presse.
En interagissant avec de nombreux organes et mécanismes biologiques, nos 600 muscles sont un déterminant majeur de l’état de santé de chacun. Ils sont notamment impliqués dans la croissance, la régulation de la température corporelle, du stress ou du cholestérol, le renforcement du système immunitaire, la diminution de l’ostéoporose, la prévention des rechutes de cancers du sein et du colon, etc…
"Parce qu’elle catalyse prévention et innovation, la myologie (science et médecine du muscle, NDLR) a la capacité d’apporter des réponses concrètes à de nombreux défis majeurs auxquels la France doit aujourd’hui faire face : prévention des pathologies chroniques (cancers, maladies cardiovasculaires, diabète…), santé des plus jeunes, autonomie des plus âgés, bien-être au travail, soutenabilité du système de soins, innovation thérapeutique, reconnaissance internationale" poursuivent les signataires de l’appel.
Plan muscle : quelles sont les mesures proposées ?
"Un plan muscle pourrait proposer des mesures concrètes pour répondre à ces défis", ajoutent-ils, listant ainsi divers axes d’action possibles.
Dans le domaine de la prévention :
- sensibiliser au rôle vital du muscle à chaque étape de la vie et évaluer le capital musculaire de chaque Français ;
- assurer la pratique d’une activité physique régulière et adaptée chez l’enfant, l’adolescent, l’adulte ainsi que les personnes âgées pour lutter contre les effets néfastes de la sédentarité.
Dans le parcours de soin :
- informer sur les bienfaits de l’activité physique et l’intégrer dans les parcours de soin afin d’en systématiser la prescription ou la recommandation lorsque cela est nécessaire ;
- intégrer ou renforcer les activités physiques adaptées (APA) dans les programmes de soin dès que l’état du patient l'autorise et permettre leur remboursement dans les cas de pathologies chroniques.
Dans le domaine de la recherche :
- intégrer un enseignement transdisciplinaire dédié à la myologie dans toutes les filières d’études en santé, avec la création de formations dédiées ;
- faire reconnaitre la myologie comme une discipline transversale et en faire un axe de recherche prioritaire.