- Selon l'OMS, en France, 29 % des personnes seront obèses à l'horizon 2030 contre 17 % actuellement.
- L'obésité est une maladie qui comporte de nombreuses complications : risque de diabète, de maladies cardiovasculaires, de cancers, de troubles psychiques...
- La chiropraxie est une pratique populaire de prise en charge des troubles musculosquelettiques. Un trouble bien connu dans le cadre de l'obésité.
En 2022, 1 personne sur 8 dans le monde était obèse. En France, selon les récents chiffres donnés par l’OMS, 17% des français sont en situation d’obésite pendant que 50% des français, eux, sont en surpoids.
Une pathologie qui n’est pas sans risques précise l'autrice et journaliste Hélia Hakimi-Prévot : "Il y a des maladies liées à la graisse dite ‘ectopique’ - cette graisse qui est mal placée et qui vient se loger autour des organes, dans les viscères et au niveau abdominal - qui comportent un risque de maladies cardiovasculaires, diabète, hypertension, goutte, syndrome des ovaires polykystiques" en continuant de mentionner les maladies liées à un IMC trop élevé telles que "les maladies respiratoires comme l’apnée du sommeil ou le syndrome obésité hypoventilation, une forme d’insuffisance respiratoire".
"L’obésité favorise certains cancers. Il y a le cancer du sein, du colon, du rectum, du rein, de l’endomètre, du foie également", rappelle l'autrice.
Aussi, selon une nouvelle étude qu’elle a présentée : "on sait aujourd’hui que plus de la moitié des personnes hospitalisées en réanimation pour Covid avaient un IMC supérieur à 30 et que la gravité du covid est proportionnelle à l’IMC. Plus l’IMC plus élevé, plus la gravité du virus s’accentue et plus le risque de mortalité augmente. Le tissu adipeux va servir de ‘réservoir’ au virus".
Obésité : de nombreuses pathologies ostéoarticulaires associées
Troubles musculosquelettiques, hernies discales, arthrose, lésions tendineuses, maux de dos, polyarthrite rhumatoïde, ostéoporose… À ce sujet, Charlène Cheron, chiropracteure, précise : "plus l’excès de poids est conséquent, plus les articulations sont exposées à des risques ostéoarticulaires. Par exemple, on peut constater chez les patients en surpoids davantage de douleur, plus particulièrement au niveau des genoux et des hanches".
Mais aussi au niveau des mains et des pouces notamment. Et selon l’association de lutte antirhumatismale, le surpoids et l’obésité multiplient par 4 ou par 5 le risque d’arthrose. Sans oublier que la mobilité mécanique devient plus compliquée et surtout devient très douloureuse avec une chronicité de la douleur. La gonarthrose (arthrose du genou), qui est le trouble le plus évoqué, s’explique par la sédentarité et l’alimentation riche en graisse.
Chiropraxie : "Le premier motif de consultation, c’est la douleur !"
"Il faut savoir que le premier motif de consultation, chez nous, c’est la douleur ! déclare la chiropracteure et vice-présidente de l’association française de chiropraxie. Les patients ne vont pas nous consulter parce qu’ils sont en situation d’obésité, mais parce qu’ils ont mal. Dans ces patients qui ont mal quelque part, certains vont être en obésité."
Les stratégies sont ensuite personnifiées pour atténuer les douleurs : "Durant la consultation, en plus des conseils et des exercices fournis au patient, le chiropracteur peut réaliser des thérapies manuelles". Et souvent, à l’écoute du patient, un plan se crée. Un plan qui se veut pluridisciplinaire : reprendre une activité physique, consulter un diététicien, avoir un avis médical, voire même "intégrer des cliniques spécialisées pour réapprendre à s’alimenter correctement et à modifier son activité."
La vice-présidente affirme que la chiropraxie peut être une "porte d’entrée d’accès aux soins. Les patients peuvent être stigmatisés et sont dans une situation où ils ne veulent plus en parler à leur médecin. Les thérapies complémentaires peuvent, parfois, faire le lien. L’idée, c’est aussi qu’à travers cette approche complémentaire, nous puissions réinsérer les patients dans un parcours de soins."
La chiropraxie combinée à la diététique, un duo gagnant !
Selon Mickael Dieleman, diététicien basé à Lyon : "notre chiropracteure va accueillir des patients pour des douleurs essentiellement. Peut-être des patients en surpoids, en obésité, et à qui elle va proposer s’il y a besoin, une prise en charge diététique pour les aider à perdre du poids et gérer la douleur".
Finalement, tout cela permettra d’éviter les grosses opérations chirurgicales invasives dont la convalescence et les résultats demeurent difficiles. Le diététicien lyonnais rebondit sur la question de la chirurgie bariatrique : "ça concerne les cas extrêmes. Normalement, on devrait arriver à ce genre de solutions quand on a plus d’autres choix. La prise en charge alimentaire et pluridisciplinaire reste l’objectif principal. Il faut déterminer les nouveaux besoins nutritionnels qu’ils pourraient avoir, par rapport à leur mode de vie, à leur famille, à leur travail, à leurs antécédents et mettre en place la meilleure alimentation possible pour eux. Et de se faire plaisir !"
Ce n’est pas contradictoire lorsque l’alimentation est saine au quotidien.