- L’ARS d’Île-de-France a lancé une campagne pour lutter contre la reproduction du moustique tigre et la propagation de maladies tropicales qu’il transmet (dengue, zika ou chikungunya), notamment en vue des J.O. de Paris 2024, alors que l’insecte est présent et actif dans tous les départements franciliens.
- Le plan d’action prévoit une surveillance entomologique (avec des pièges pondoirs) et épidémiologique (via les signalements des professionnels de santé), et invite les résidents des zones où sévit le moustique à "éliminer autour et dans leur habitat toutes les sources d’eau stagnantes".
- L’Aedes albopictus est désormais implanté dans 78 départements de l’Hexagone. Et d’après la le site Vigilance moustiques, "90 % du territoire" est aujourd’hui en vigilance orange, rouge ou pourpre.
Combattre la reproduction d’Aedes albopictus, plus connu sous le nom de moustique tigre, et la propagation de maladies tropicales qu’il transmet (dengue, zika ou chikungunya), notamment en prévision des Jeux olympiques de Paris 2024.
Tel est l’objectif de la campagne de surveillance renforcée mise en place par l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France du 1er mai jusqu’au 30 novembre, soit toute la période d’activité dudit moustique. La vigilance est de mise, alors que l’insecte est présent et actif dans tous les départements franciliens.
Surveiller l’activité du moustique tigre pour endiguer les maladies tropicales
En premier lieu, la surveillance entomologique, c’est-à-dire des populations de moustiques, vise à détecter l’implantation et l’activité du moustique grâce à un réseau de 526 pièges pondoirs, répartis sur les huit départements de la région (et trois aéroports), selon un communiqué de l'ARS. Les citoyens peuvent également signaler leur présence via la plateforme https://signalement-moustique.anses.fr.
La surveillance épidémiologique (des malades) a également été renforcée. Les professionnels de santé sont tenus d’informer l’ARS sur les cas de dengue, zika ou chikungunya qui surviennent dans la région. En réduisant les délais de diagnostic et de signalement, l’Agence peut ainsi orienter efficacement les actions de lutte anti-vectorielle pour réduire le risque de cas autochtones. Plusieurs opérations de démoustication ont déjà été menées ces derniers mois à Paris, Rueil-Malmaison, Châtillon, Fontenay ou encore Maisons-Alfort.
Enfin, les résidents des zones où la présence du moustique tigre est avérée sont invités à "éliminer autour et dans leur habitat toutes les sources d’eau stagnantes, gîtes potentiels de reproduction" des insectes. Une campagne de sensibilisation citoyenne qui s’adresse en priorité aux gestionnaires des lieux et établissements recevant du public (hôtels, campings, écoles, centres de santé...), mais également aux particuliers.
Afin de soutenir cette surveillance, un nouveau kit de communication (flyers, affiches...) a été créé par l’ARS d’Île-de-France et transmis à tous les partenaires concernés.
Le moustique tigre est présent et actif dans 78 départements de la métropole
L’Île-de-France est loin d’être la seule en alerte face à l’Aedes albopictus, désormais implanté dans 78 départements de l’Hexagone, selon Santé Publique France. D’après la cartographie du site Vigilance moustiques, élaborée grâce aux observations des Agences régionales de santé, "90 % du territoire" est aujourd’hui en vigilance orange (le moustique tigre a été observé sporadiquement dans les départements), rouge (il y est implanté et actif, mais les départements sont "faiblement colonisés") ou pourpre (des cas de maladies autochtones ont été recensés en 2023).
Résultat, les cas de maladies tropicales augmentent. Depuis 2023, le nombre de cas importés de dengue signalés dans l’Hexagone atteint des chiffres sans précédent et plus de 60 % reviennent des Antilles françaises, où une épidémie est en cours depuis la mi-2023. Entre janvier et avril dernier, 1.679 cas de dengue importée ont ainsi été notifiés à Santé Publique France contre 131 sur la même période en 2023.