- Le professeur Richard Scolyer a reçu un diagnostic de glioblastome IDH de type sauvage, un cancer du cerveau incurable, en juin 2023.
- Avec ses équipes de recherches, il travaille depuis 10 ans sur l’immunothérapie dans le cancer de la peau et a ainsi réussi à améliorer les chances de guérison de 10 à 50 %.
- D’après sa dernière IRM, il est en rémission.
Glioblastome IDH de type sauvage, c’est le nom du cancer du cerveau incurable, dont le professeur australien Richard Scolyer a été diagnostiqué en juin 2023. L’espérance de vie est normalement d’un an et, pourtant, lui est actuellement en rémission après avoir suivi son propre traitement expérimental.
Un traitement expérimental, basé sur l’immunothérapie, pour soigner son cancer
Richard Scolyer est un éminent chercheur. Depuis 10 ans, il travaille sur l’immunothérapie. Ainsi, quand il a été diagnostiqué, il a tenté - avec l’appui de son équipe de recherche - un nouveau traitement pour sa prise en charge. Celui-ci n’avait jamais été utilisé sur un patient atteint de glioblastome IDH de type sauvage : une immunothérapie préopératoire combinée et un vaccin personnalisé en fonction de sa tumeur.
L’immunothérapie n’agit pas directement sur la tumeur, à l’inverse des chimiothérapies ou des radiothérapies, mais stimule les cellules immunitaires pour aider le patient à lutter contre sa maladie, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Avec ce traitement, le professeur Richard Scolyer a eu plusieurs effets secondaires et complications : pneumonie, crises d’épilepsie, difficultés au foie, etc. Mais celui-ci semble avoir été efficace. Lundi 13 mai, le scientifique a annoncé que sa dernière IRM ne montrait pas de signe de récidive de tumeur.
"Pour être honnête, j’étais plus nerveux que je ne l’avais été pour n’importe quel examen antérieur, a-t-il indiqué à la BBC. Je suis tout simplement ravi et enchanté… je ne pourrai pas être plus heureux."
Glioblastome : rémission ne veut pas dire guérison
C’est une première pour ce type de cancer. Mais Richard Scolyer est bien placé pour le savoir : rémission ne signifie pas guérison. Pendant quatre ans, en moyenne, il y a un risque de récidive du cancer. "Cela ne veut certainement pas dire que mon cancer du cerveau est guéri…, poursuit-il. Mais c’est agréable de savoir qu’il n’est pas encore réapparu. Donc j’ai encore un peu de temps pour profiter de ma vie." À la suite de ces résultats très encourageants, des essais cliniques vont être menés à plus grande échelle pour évaluer l’efficacité du traitement dont a bénéficié Richard Scolyer.
En janvier dernier, le chercheur et sa collègue ont été nommés "Australiens de l’année" pour leurs recherches sur l’immunothérapie dans le cadre du cancer de la peau. Ces travaux leur ont permis de passer de 10 à 50 % de chances de guérison.