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Survivante

Une femme survit à cinq cancers avec 11 organes en moins

Gayle Dean, Australienne de 72 ans, a survécu à 5 cancers et au retrait de 11 organes.

Une femme survit à cinq cancers avec 11 organes en moins SeventyFour/istock




L'ESSENTIEL
  • Gayle a survécu au cancer cinq fois et 11 organes au total lui ont été retirés au cours des traitements.
  • Elle a découvert son premier cancer à 38 ans lors d'une mammographie gratuite proposée alors qu'elle faisait du shopping.
  • Porteuse d'une mutation sur le gène BRCA, l'Australienne participe à des recherches génétiques sur le cancer.

Pour ses médecins, Gayle Dean est un miracle médical. Et au vu de son dossier, il est difficile de leur donner tort. L’Australienne de 72 ans a lutté contre 5 cancers et s'est fait enlever 11 organes au cours de cette bataille.

Un cancer du sein découvert lors d'une session shopping

"De nombreux médecins m'ont dit qu'ils n'avaient connu personne pour avoir cinq cancers très graves différents et qu'ils y avaient survécu, a expliqué la septuagénaire au site news.com.au. Je suis reconnaissante d'être en vie." 

Le premier cancer de Gayle Dean a été diagnostiqué presque par hasard en 1991. Alors qu’elle faisait du shopping avec une amie, elles sont passées devant un centre médical et une pancarte “Mammographies gratuites aujourd'hui”. "Nous n'en avions jamais entendu parler auparavant, se souvient la survivante. Nous avons pensé que cela pourrait être amusant." Mais le résultat de l’examen était loin d’être anodin : elle avait une tumeur maligne de quatre centimètres au sein gauche. "J'avais 38 ans, je me sentais bien. Je n'ai jamais eu de problème médical majeur de quelque nature que ce soit et pourtant, il était là. Mais c'est la nature du cancer. C'est insidieux."

Mère célibataire de trois enfants, elle a subi une mastectomie et six mois de chimiothérapie par la suite. En rémission, elle a repris le cours de sa vie en étant régulièrement suivie. Mais cinq ans plus tard, en 1996, lors d'une mammographie de contrôle, les médecins lui ont dit qu'elle avait un cancer de l'autre sein. Pour le vaincre, elle a dû à nouveau subir une mastectomie et de la chimiothérapie.

Si elle a une nouvelle fois vaincu la maladie, le répit a été de courte durée. En 1999, des saignements vaginaux inexpliqués l’ont conduite chez son gynécologue. "Le médecin était assis sur le lit et il avait les larmes aux yeux. Et il a dit : Je suis vraiment désolé, je suis vraiment désolé. Mais la muqueuse de votre utérus est pleine de cancer", se souvient-elle. Gayle n’a alors eu d’autre choix que de subir une hystérectomie totale.

Cancer : "je prie pour que cela ne revienne plus jamais dans ma vie"

Après "avoir passé les années 90 à essayer de survivre", l'ancienne enseignante a profité de 16 années sans cancer. Elle a épousé son mari en 2003, a vu ses petits-enfants naître et a voyagé. "Je n'ai presque jamais pensé au cancer. Il se rappelait à moi tous les jours dans la salle de bain à cause de mes cicatrices, mais c'était quelque chose qui était dans mon passé."

Mais le cancer s’est à nouveau invité dans sa vie en 2015. Lors d’une coloscopie de routine, les médecins ont découvert une tumeur pelvienne de la taille d’une balle de tennis. Le traitement qui comptait de la radiothérapie et de la chimiothérapie, a détruit les cellules cancéreuses, mais il a gravement endommagé ses organes digestifs et la patiente a subi une colostomie.

L'année dernière, lorsque Gayle Dean s'est rendue à l'hôpital pour un problème avec sa poche de colostomie, les médecins ont fait une autre découverte dévastatrice : elle avait une tumeur cancéreuse sur le rein gauche. "C'était un énorme choc, a reconnu l’Australienne. Mais (mon spécialiste) a dit : ce n'est pas difficile à soigner, nous allons devoir retirer votre rein. C'était une opération simple."

Après avoir vaincu le cancer par 5 fois et s’être fait retirer plusieurs organes dont ses seins, 26 ganglions lymphatiques, son utérus, ses trompes de Fallope, ses ovaires, sa vésicule biliaire et son rein gauche, la septuagénaire espère que la maladie la laissera tranquille désormais. "Je prie pour que cela ne revienne plus jamais dans ma vie. Mais en même temps, je dois être pragmatique et si jamais c'est le cas, je sais quoi faire. Je sais comment me battre."

En 2017, des tests lui ont révélé qu’elle était porteuse de la mutation du gène BRCA, qui augmente entre autres les risques de cancers du sein et des ovaires. Elle a par ailleurs décidé de poursuivre sa lutte contre la maladie en acceptant de participer à des études sur le cancer. "Ils sont à la recherche de gènes qu'ils n'ont pas encore trouvés, des défauts génétiques qui permettraient à ces cancers de se développer et qui seront très utiles pour les générations futures."

Elle appelle également le grand public à ne pas repousser et ignorer les dépistages disponibles. "Le cancer peut être trouvé par le biais de tests, de contrôles, par le biais de médecins qui gardent un œil sur vous. N'ignorez pas ces choses, ces ressources qui sont disponibles."

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