Bien qu’elle ait sévi pendant l’hiver 2009-2010, la pandémie grippale H1N1 continue de donner des accès de fièvre aux pouvoirs publics. Personne n’a oublié la polémique d’une campagne de vaccination ratée et fort coûteuse. 94 millions de doses commandées, 660 millions d’euros dépensés avec, comme résultat, une méfiance grandissante des Français à l’égard des vaccins. Et ce matin, Le Parisien présente « une nouvelle ardoise » dans cette affaire. « Elle concerne les indemnisations que doit maintenant verser l'Etat aux victimes d'effets secondaires de ce vaccin », écrit Marc Payet.
En septembre dernier, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait recensé 61 cas de narcolepsie-cataplexie, une maladie rare caractérisée par des endormissements diurnes incontrôlés et une faiblesse musculaire soudaine.
Six personnes vaccinées ayant contracté la maladie font déjà l’objet d’une procédure d’indemnisation de la part de l’Office national d'indemnisation des accidents médicaux (ONIAM). Quinze autres dossiers devraient suivre. « Les préjudices le plus souvent rencontrés sont un déficit fonctionnel permanent de l'ordre de 25 %, un besoin d'aide en tierce personne de l'ordre d'une heure à deux heures par jour, explique au quotidien Eric Rance, le directeur de l’ONIAM ».
Pour les mineurs, « il s'agit de préjudice scolaire, et pour les adultes, de pertes économiques liées à l'arrêt ou à la perte d'un emploi ». Le montant moyen total de l’indemnisation pourrait s’élever à 200 000 euros pour une victime et atteindre 300 000 euros pour certaines personnes, jeunes notamment. L’enveloppe totale pour l’Etat pourrait être comprise entre 1 et 2 millions d’euros, calcule le journal.