Le Syndicat National des Médecins Biologistes (SNMB) estime que face à l’augmentation des cas de dengue sur le territoire français et l’arrivée imminente des Jeux Olympiques, la mise en place d’un suivi épidémiologique renforcé est nécessaire.
"Quelques semaines avant le lancement des Jeux Olympiques de Paris 2024, la France connaît une recrudescence des cas de transmission du virus de la dengue causés par la présence du moustique tigre sur l’ensemble du territoire métropolitain", peut-on lire dans un communiqué de presse. "Avec 10 millions de spectateurs attendus lors des Jeux olympiques, la mise en place d’un suivi épidémiologique semble indispensable pour anticiper toute évolution sanitaire préoccupante", poursuit le texte.
Quels sont les symptômes de la dengue ?
Transmise à l’être humain par le moustique tigre, la dengue est une maladie infectieuse due à un arbovirus. Elle se manifeste par de nombreux symptômes tels qu’une fièvre brutale, des douleurs abdominales ou encore des céphalées. Certains cas de dengue sévère nécessitent même une hospitalisation.
Au 1er janvier 2024 en métropole, 78 départements sur 96 étaient colonisés par le moustique tigre. "Le fort développement des cas de contamination au virus de la dengue nous invite à remettre en question les dispositifs de prévention à l’échelle nationale comme régionale", juge à ce propos le SNMB.
Dans un communiqué de presse de février 2024, le SNMB alertait déjà sur le retard pris et sur l’absence de concertation avec les biologistes médicaux. "Ceux-ci, par leur capacité de diagnostic et leur présence sur tout le territoire, pourraient permettre une remontée des informations en quasi-temps réel aux autorités sanitaires", rappelait-il à l’époque.
Que faire contre l'augmentation des cas de dengue ?
Conscientes des enjeux sanitaires liés à un fort afflux de visiteurs lors des Jeux Olympiques de Paris, les autorités sanitaires ont souhaité en 2023 mettre en place un système de surveillance épidémiologique informatisé dénommé "Labo-é-SI". Ce système, dérivé du dispositif SIDEP ayant démontré son utilité lors du Covid, vise en priorité le suivi des infections respiratoires virales et des arboviroses, dont le virus de la dengue.
"Malgré le risque croissant d’épidémie de dengue, aucun plan de déploiement crédible du Labo-é-Si n’est prévu avant l’été", regrette le Dr Jean-Claude Azoulay, président du SNMB. "Afin de maitriser ce risque, il y a urgence, à la veille des JO, à alimenter le système Labo-é-SI dans un esprit de co-construction avec l’ensemble des informations pertinentes collectées dans les laboratoires de biologie médicale français", termine-t-il.