Une avancée pour la santé des femmes. Ce mercredi 22 mai, les députés ont voté, en commission à l’Assemblée nationale, une proposition de loi pour la prise en charge intégrale des soins liés au cancer du sein.
Une mesure visant à rembourser les soins de "support"
Ce texte de loi a été présenté par le groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), et a pour objectif de rembourser "l’ensemble des soins", dont les soins dits "de support", du cancer du sein. Cela signifie que les prothèses capillaires de toutes catégories ainsi que le renouvellement des prothèses mammaires pourront être pris en charge. "C’est une victoire pour les 700.000 femmes atteintes du cancer du sein", a souligné le rapporteur Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF).
Inscrite à l’ordre du jour de la niche parlementaire communiste, qui aura lieu le 30 mai prochain, cette proposition de loi pourrait ne pas être votée ce jour-là en raison d’un manque de temps. Dans ce cas de figure, le texte pourrait "trouver sa place dans la loi transpartisane", a indiqué le responsable communiste au cours de la commission. "Merci de mettre en lumière cet enjeu", a également déclaré Charlotte Parmentier-Lecocq, la présidente de la commission des Affaires sociales (Renaissance). Cette mesure doit être approuvée par les sénateurs et les députés pour être mise en place.
Cancer du sein : le premier cancer incident chez la femme
Cette étape législative représente un enjeu important. En effet, le cancer du sein est le premier cancer féminin incident chez la femme, "nettement devant le cancer du côlon-rectum et le cancer du poumon", selon l’Institut national du cancer. En 2023, près de 61.214 nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués en France métropolitaine. "Son incidence et sa mortalité diminuent toutefois d’année en année (…) Dépisté tôt, c’est un cancer de bon pronostic, dont le taux de survie reste stable (87 %)", a cependant rassuré l’institution.