- BrainBridge, une start-up affirme que la greffe de tête humaine sera bientôt possible grâce à l'évolution de l'intelligence artificielle et de la robotique.
- Le système de transplantation de tête est composé de deux robots spécialisés en microchirurgie qui enlèvent les têtes et placent l’une d’entre elles sur le donneur de corps sain.
- La personne dont la tête est greffée devrait, selon la start-up, conserver ses souvenirs, sa conscience et ses capacités cognitives.
Est-ce qu’un jour, mettre sa tête sur un autre corps, sera une opération réalisable ? C’est en tout cas ce qu’affirme la start-up BrainBridge, spécialisée en neurosciences et en génie médical.
Greffer un tête sur un corps de donneur sain
Dans une vidéo publiée sur diverses plateformes, dont Youtube, on découvre le “premier concept au monde de système de transplantation de tête”, selon les propos de Hachem Al-Ghaili, directeur de la start-up.
Head Transplant Machine – #BrainBridge, the world’s first concept for a head transplant system, which integrates advanced robotics and artificial intelligence to execute complete head and face transplantation procedures. Full video: https://t.co/evvETl3lov pic.twitter.com/Q4jPfMJqqm
— Hashem Al-Ghaili (@HashemGhaili) May 21, 2024
Pour cette opération, les chirurgiens ne sont pas des humains ! Il s’agit de deux robots spécialisés en microchirurgie, dotés d’une intelligence artificielle (IA) qui analyse l’opération et leur permet de s’adapter.
Chacun des robots s’occupe d’enlever la tête du corps qui est devant lui. Une fois l’opération effectuée, l’une des têtes va sur l’autre corps, provenant d’un donneur sain. L’objectif est donc que la personne soit viable, tout en garantissant que sa conscience, ses souvenirs et ses capacités cognitives soient conservées.
Ce système de transplantation de tête “intègre une robotique avancée et une intelligence artificielle pour exécuter des procédures complètes de transplantation de tête et du visage, poursuit Hachem Al-Ghaili. Ce système de pointe offre un nouvel espoir aux patients souffrant de maladies incurables telles que le cancer de stade 4, la paralysie et les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson”.
Une opération possible d’ici à huit ans ?
Mais est-ce pour bientôt ? Actuellement, le système n’est pas capable de réaliser cette opération. Mais la start-up mise sur l’évolution de la robotique et de l’IA pour que son système puisse être rapidement opérationnel.
“L’objectif de notre technologie est de repousser les limites de ce qui est possible en science médicale et de fournir des solutions innovantes à ceux qui luttent contre des maladies potentiellement mortelles, indique Hashem Al-Ghaili. Notre technologie promet d’envisager la mise au point de traitements qui sauveront des vies, qui étaient inimaginables il y a seulement quelques années.”
Même si cette nouvelle technologie était techniquement opérationnelle, il resterait plusieurs questions à résoudre, pour éviter les dérives, avant qu’elle ne soit utilisée : qui serait les donneurs ? La société précise qu’il s’agirait de donneurs de corps sains en état de mort cérébrale, mais quelles sont les garanties que ce soit toujours le cas ? Qui aurait le droit de réaliser cette opération ? Serait-elle accessible au plus grand nombre ? N’y aurait-il pas de risques de rejet ?
Autant de questions éthiques, techniques, légales qui restent à trancher… Mais Hashem Al-Ghaili l’assure, des études de faisabilité vont être menées avec, pour objectif, réaliser la première intervention chirurgicale d’ici à huit ans.
Une avancée qui devrait intéresser Sergio Canavero. En 2017, ce neurochirurgien italien avait réalisé une transplantation de tête post-mortem dont les résultats avaient été publiés dans la revue Surgical neurology international.