- L'acide ellagique est un composé polyphénolique présent dans les grenades, les framboises, les fraises et les raisins.
- Grâce à ses propriétés antioxydantes, ce dernier active la voie NrF2 pour réduire le stress oxydatif afin de protéger le foie en cas de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD).
- Il "supprime également les voies Nf-kB et MAPK, atténuant ainsi l’inflammation au cours" de la maladie du foie gras.
La maladie du foie gras, aussi appelée "stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD)", est une pathologie associée au syndrome métabolique (obésité abdominale, cholestérol élevé, diabète, hypertension artérielle, etc.). Selon l’Assurance Maladie, elle se caractérise par une accumulation de graisses dans le foie, en dehors de toute consommation excessive d'alcool. Sa prévalence et les cas de décès liés à la NAFLD ne cessent d’augmenter ces dernières années. Problème : il n'existe actuellement aucun traitement pour la gestion à long terme de la maladie du foie gras. "Cependant, des interventions diététiques ont été étudiées pour le traitement de la NASH, notamment plusieurs composés polyphénoliques. L'acide ellagique est l'un de ces composés polyphénoliques", ont indiqué des chercheurs de l’université Edith-Cowan (Australie).
Grenades, framboises, raisins… L'acide ellagique est présent dans une variété de fruits
Ce dernier est un antioxydant naturellement présent dans une variété de fruits, tels que les grenades, les framboises, les fraises et les raisins, ainsi que dans les oléagineux, comme les pistaches ou les noix de pécan. D’après l’équipe, l'acide ellagique est connu pour atténuer les maladies chroniques, telles que le syndrome métabolique, les maladies cardiovasculaires, l'hypertension et les maladies neurodégénératives. "Les aliments nutraceutiques riches en acide ellagique subissent une hydrolyse initiale pour libérer l'acide ellagique dans l'estomac et l'intestin grêle. Le mécanisme d’action proposé de l’acide ellagique s’étend au-delà de son potentiel thérapeutique initial, car il est ensuite décomposé par le microbiote intestinal en urolithine. Il a été démontré que l’acide ellagique et l’urolithine atténuent le stress oxydatif, l’inflammation et la fibrose, associés à la NAFLD/NASH", ont précisé les scientifiques.
Stéatose hépatique : l'acide ellagique réduit le stress oxydatif et l’inflammation pour protéger le foie
Bien que des progrès aient été réalisés dans la compréhension de l’activité pharmacologique et biologique de l’acide ellagique et de son implication dans la maladie du foie gras, ils doivent encore être pleinement élucidés. C’est pourquoi, dans une récente étude publiée dans la revue Antioxidants, les auteurs ont analysé les effets de l'acide ellagique. Dans le cadre de leurs travaux, ils ont résumé la littérature actuellement disponible élucidant le potentiel thérapeutique de ce composé polyphénolique dans la NAFLD/NASH.
Selon les résultats, l'acide ellagique exerce ses propriétés hépatoprotectrices principalement en éliminant les radicaux libres, en modulant la production de cytokines et en régulant le métabolisme des lipides. Il active aussi la voie NrF2 pour réduire le stress oxydatif afin de protéger le foie. Ce composé "supprime également les voies Nf-kB et MAPK, atténuant ainsi l’inflammation au cours de la NAFLD/NASH. Les preuves montrent également que l'acide ellagique peut réduire à la fois les taux de triglycérides et de cholestérol." Compte tenu de l'implication du métabolisme lipidique, du stress oxydatif, de l'inflammation et de la résistance à l'insuline dans la pathogenèse de la NAFLD, les chercheurs suggèrent que l'acide ellagique pourrait représenter une intervention alimentaire potentielle pour cette pathologie, non seulement pour limiter mais potentiellement inverser les dommages causés par la maladie du foie gras.