Une étude révèle que l'utilisation fréquente du sauna préserve de la psychose.
"Les troubles mentaux tels que la psychose représentent un fardeau majeur pour la santé publique, d'où la nécessité d'explorer les facteurs modifiables qui peuvent être manipulés pour atténuer ce risque", a déclaré l'auteur de l'étude Setor Kunutsor, par ailleurs professeur à l'université de Leicester.
Sauna et psychose : une étude menée en Finlande
Son équipe a analysé les données de la cohorte "Kuopio Ischemic Heart Disease (KIHD)", une étude basée sur la population finlandaise (très friande des saunas, NDLR). La cohorte comprenait 2.682 hommes entre 42 et 61 ans au moment du recrutement.
Pour déterminer la fréquence des saunas, les participants ont rempli des questionnaires sur leur utilisation hebdomadaire. En fonction de leurs réponses, ils ont été classés en deux groupes : ceux qui utilisaient le sauna deux fois ou moins par semaine (faible fréquence) et ceux qui l'utilisaient de trois à sept fois par semaine (fréquence élevée).
Les aptitudes cardiorespiratoires de la cohorte, qui mesurent la capacité du corps à fournir de l'oxygène aux muscles pendant une activité physique soutenue, ont été évaluées au cours d'un test de tolérance à l'effort.
Les chercheurs ont suivi les participants pendant 25 ans, en contrôlant régulièrement l'incidence des éventuels troubles psychotiques grâce à un registre national listant toutes les sorties d'hôpital.
Psychose : le sauna a plus d'impact que l'activité physique
A la fin de l’expérience, les chercheurs ont constaté que les hommes qui faisaient fréquemment des saunas et qui avaient une bonne forme physique présentaient le plus faible risque de psychose.
Les hommes qui utilisaient beaucoup le sauna mais qui n’avaient pas une bonne condition physique ont également bénéficié d'une réduction importante du risque de psychose (-74 %).
Le directeur de la recherche a été surpris par le fait que le sauna ait un tel impact sur la santé mentale. "Étant donné les avantages considérables et bien connus de l’activité physique régulière et d'une bonne condition physique, nous nous attendions à ce que ce facteur ait plus d'influence sur le risque de psychose", conclut-il.
Qu'est-ce qu'une psychose ?
Les psychoses sont des troubles mentaux graves caractérisés par des perturbations de la pensée, de la perception et du comportement. Les personnes atteintes de ces pathologies sont souvent victimes d'hallucinations et de délires.
Ces symptômes peuvent entraîner des souffrances importantes et nuire au fonctionnement quotidien, en affectant les capacités à entretenir des relations, à travailler ou à accomplir des activités de tous les jours.