ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > L’anxiété accroît le risque d’AVC

Sur le long terme

L’anxiété accroît le risque d’AVC

Par Audrey Vaugrente

Les personnes anxieuses ont plus de risque d’avoir un accident vasculaire cérébral, démontre une étude. Or, 20% des Français sont concernés par les troubles anxieux.

Rester zen protège le système vasculaire (SANDBERG FREDRIK/SCANPIX SUEDE/SIPA)

Pour prendre soin de votre santé vasculaire, ne vous inquiétez pas trop. C’est ce qu’on peut conclure d’une étude publiée ce 19 décembre dans Stroke, le journal de l’American Heart Association (AHA). Les chercheurs ont établi un lien entre l’anxiété et un risque accru d’accident vasculaire cérébral (AVC) sur le long terme.

 

Une équipe a suivi un groupe de 6 019 personnes âgées de 25 à 74 ans sur une période de 22 ans. Les participants ont répondu à des questionnaires psychologiques et subi des examens sanguins. Les AVC ont également été recensés dans les rapports d’hôpitaux ou de soins à la maison ainsi que dans les certificats de décès.

 

33% de risque en plus pour les plus anxieux

Même en étant peu anxieux, on risque davantage d’avoir un AVC, ont conclu les chercheurs. Le tiers le plus anxieux du groupe avait un risque accru de 33% par rapport au tiers le moins stressé. Les troubles anxieux sont pourtant l’un des problèmes psychologiques les plus répandus. Les symptômes incluent souvent un sentiment de préoccupation, de stress, de nervosité ou de tension. 15 à 21% de la population française est concernée selon la Haute Autorité de Santé. Plusieurs maladies sont liés au trouble anxieux. Elles vont de l’anxiété généralisée aux troubles obsessionnels compulsifs en passant par la phobie sociale et l’Etat de stress post-traumatique.

 

« Tout le monde connaît des symptômes d’anxiété de temps en temps. Mais lorsqu’ils sont élevés et/ou chroniques, cela peut avoir un effet sur votre âge vasculaire plus tard, » précise Maya Lambiase, auteur de l’étude. L’étude a aussi révélé que les personnes souffrant d’anxiété ont plus de chance de fumer, d’être physiquement inactives, ce qui peut expliquer ce lien. Le taux plus élevé d’hormones du stress, du rythme cardiaque et de la pression sanguine peuvent aussi être des facteurs de risque/

 

Le même jour, une étude publiée dans PLOS ONE révélait que le gène du stress est lié à un risque plus élevé de 38% de mourir d’une crise ou d’une maladie cardiaque.