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Cancer de la peau

Mélanome : un patch à micro-aiguilles permet une détection précoce

Des chercheurs ont développé une méthode inédite pour diagnostiquer précocement un mélanome, le plus grave des cancers de la peau.

Mélanome : un patch à micro-aiguilles permet une détection précoce PhanuwatNandee / istock




L'ESSENTIEL
  • Le mélanome, qui touche environ 15.000 nouvelles personnes chaque année en France, est un cancer de la peau peu fréquent (10 % des cas) mais il est le plus dangereux, du fait de sa forte capacité à métastaser.
  • Des chercheurs ont développé un patch bioélectronique à micro-aiguilles qui, en détectant la tyrosinase (principal biomarqueur du mélanome malin) directement dans la peau, permet de dépister précocement le cancer.
  • "Notre technique, indolore et moins invasive, a le potentiel de fournir des résultats plus rapides et plus fiables par rapport aux biopsies traditionnelles", selon les scientifiques.

Le mélanome, qui touche environ 15.000 nouvelles personnes chaque année en France, est un cancer de la peau peu fréquent (10 % des cas) mais il est le plus dangereux, du fait de sa forte capacité à métastaser. Cette tumeur maligne peut toutefois être traitée efficacement si elle est dépistée à un stade précoce.

C’est dans cette optique de prévention qu’une équipe de chercheurs de l’Institut Karolinska, basé à Stockholm en Suède, a mis au point une nouvelle méthode de détection du mélanome : un "patch bioélectronique" appliqué sur la peau. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Advanced Materials.

Un patch bioélectronique qui détecte le biomarqueur du cancer de la peau

Le patch en question est équipé d’un réseau de micro-aiguilles qui sont capables de détecter électrochimiquement la tyrosinase, une enzyme qui est le principal biomarqueur du mélanome malin. En mesurant les niveaux de tyrosinase directement dans le tissu cutané, les médecins peuvent ainsi rapidement identifier les changements biologiques liés à la maladie.

Pour développer ce nouveau procédé, les chercheurs ont utilisé des tissus humains provenant de personnes en bonne santé. En appliquant la tyrosinase directement dans la peau, ils ont pu imiter le cancer de la peau, et ainsi tester avec succès leur patch de détection. "Il s'agit d'une avancée importante pour améliorer la surveillance de la santé de la peau", expliquent-ils dans un communiqué. A noter que le patch peut également "être utilisé pour filtrer d'autres biomarqueurs grâce à un simple changement de conception", et ainsi dépister "d’autres anomalies cutanées telles que les maladies inflammatoires de la peau ou les allergies".

L'étude suggère que le nouveau patch pourrait être une alternative aux méthodes de diagnostic actuelles, et conduire à un traitement prématuré du mélanome malin. "Notre technique, indolore et moins invasive, a le potentiel de fournir des résultats plus rapides et plus fiables par rapport aux biopsies traditionnelles", assure le professeur Onur Parlak, auteur principal de la recherche.

L’auto-examen de la peau comme premier dépistage du mélanome

Pour rappel, le premier moyen de détecter un éventuel cancer de la peau consiste à s’auto-examiner la peau, selon la règle dite ABCDE qui permet de reconnaître les signes d’alerte : A comme Asymétrie (le grain de beauté n'est pas régulier, ni rond, ni oval et ses reliefs ne sont pas répartis régulièrement autour de son centre) ; B comme Bords irréguliers et mal délimités ; C comme Couleur (il est de plusieurs couleurs – noir, marron, rouge, blanc, etc) ; D comme Diamètre (il fait plus de 6 mm) ; E comme Évolution (il évolue et grossit, change d'épaisseur et de couleur). "La présence d'un ou de plusieurs de ces signes ne signifie pas forcément que vous avez un mélanome, mais justifie de demander un avis médical sans attendre", prévient l’Assurance Maladie.

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