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Chikungunya : l’UE donne son feu vert pour le premier vaccin

Par Stanislas Deve

L’Agence européenne du médicament a approuvé, ce vendredi 31 mai, l’utilisation du premier vaccin contre le virus du chikungunya, développé par le groupe français Valneva.

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Le vaccin contre le virus du chikungunya avait déjà été autorisé aux Etats-Unis en novembre pour les personnes de plus de 18 ans et exposées à un risque accru de contamination.
Le vaccin est injecté en une dose contenant le virus atténué. Il déclenche la production d’anticorps au bout de 28 jours, et s’est montré efficace chez 98,9 % des volontaires.
Le chikungunya, transmis à l’humain par la piqûre d’un moustique tigre infecté, provoque l’apparition brutale d’une fièvre et de violentes douleurs articulaires. En 2023, environ 500.000 cas et plus de 400 décès ont été signalés à travers le monde.

Une nouvelle arme contre la maladie vectorielle. L’Agence européenne du médicament (EMA) a donné son feu vert, ce vendredi 31 mai, à la mise sur le marché du premier vaccin préventif contre le virus du chikungunya, mis au point par le groupe français Valneva.

Le vaccin avait déjà été autorisé aux Etats-Unis en novembre dernier pour les personnes de plus de 18 ans et exposées à un risque accru de contamination. Il n’attendait plus que la validation de l’Agence, dernière étape avant que le produit ne soit définitivement autorisé, par la Commission européenne, à être utilisé sur le Vieux continent.

Un vaccin contre le chikungunya efficace à 98,9 %

Commercialisé sous le nom de Ixchiq, le vaccin est injecté en une dose contenant le virus atténué. Il déclenche la production d’anticorps au bout de 28 jours, et s’est montré efficace chez 98,9 % des volontaires jusqu’à six mois après administration, d’après le site Boursorama relayant l’agence Reuters.

Le virus du chikungunya, transmis à l’humain par la piqûre d’un moustique tigre infecté, provoque l’apparition brutale d’une fièvre, de violentes douleurs articulaires et parfois des éruptions cutanées. Les décès sont rares, mais les symptômes peuvent parfois durer des mois, voire des années. Il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique pour soigner la maladie une fois l’infection contractée.

"L’augmentation des cas de maladies vectorielles transmises par les moustiques tels que le chikungunya est un exemple clair de l'impact du changement climatique sur la santé", affirme l’EMA dans un communiqué. Présent essentiellement dans les régions tropicales, notamment en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans certaines régions des Amériques, le virus s’est toutefois répandu dans de nouvelles régions du monde ces dernières années avec la propagation des moustiques tigres. En 2023, environ 500.000 cas de chikungunya et plus de 400 décès ont été signalés à travers le monde.

64 départements français à risque accru de chikungunya

"Le chikungunya n'est pas endémique en Europe", la plupart des patients étant affectés lors d'un voyage en dehors du continent, a rappelé l’EMA. Cela dit, "il y a eu des incidents isolés de transmission par des voyageurs infectés après leur retour, principalement dans le sud de l’Europe".

Actuellement en France, selon l’Institut Pasteur, "64 départements rassemblent toutes les conditions propices à l’émergence du chikungunya : la présence du moustique vecteur dans la région, la température et l’humidité favorables à l’éclosion des œufs et de nombreux voyageurs revenant de pays où le virus du chikungunya circule".