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Oncologie

Ostéosarcome : une nouvelle immunothérapie semble efficace contre ce cancer des os

Des chercheurs ont mis au point une nouvelle immunothérapie qui utilise des cellules immunitaires pour traiter l'ostéosarcome, un cancer des os, et les résultats des essais précliniques sur des souris sont encourageants. 

Ostéosarcome : une nouvelle immunothérapie semble efficace contre ce cancer des os Ivan-balvan/iStock




L'ESSENTIEL
  • Des chercheurs ont développé une nouvelle immunothérapie utilisant des cellules T gamma-delta (gdT) pour traiter l'ostéosarcome.
  • Avant d’être réinjectées au patient malade, les cellules gdT doivent libérer des anticorps qui ciblent la tumeur ainsi que des produits chimiques immunostimulants appelés cytokines.
  • Ainsi, elles deviennent des cellules OPS-gdT, qui sont ensuite injectées au patient malade et, d’après les résultats des essais précliniques, empêchent la croissance des tumeurs, surtout lorsqu'elles sont données avec un médicament renforçant les os.

Chaque année, en France, 100 à 150 patients sont touchés par l’ostéosarcome, selon le centre Gustave Roussy. Il s’agit d’un cancer des os qui survient généralement au niveau du genou, à l’extrémité supérieure du tibia ou inférieure du fémur. Pour traiter cette maladie, une chirurgie et de la chimiothérapie sont généralement proposées aux patients. 

Une nouvelle immunothérapie pour traiter ce cancer des os

Les chercheurs de l’University College London ont mis au point une nouvelle immunothérapie pour traiter l’ostéosarcome. Celle-ci utilise des cellules immunitaires appelées cellules T gamma-delta (gdT). Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Science Translational Medicine, ils présentent les résultats - encourageants - de leurs essais précliniques menés chez la souris. 

Les cellules gdT sont fabriquées à partir de cellules immunitaires de donneurs sains et ont l’avantage de pouvoir être administrées en toute sécurité d’une personne à une autre, sans risque. Pour obtenir ces cellules gdT, les chercheurs ont prélevé du sang à des participants qui n’étaient pas malades. 

Mais avant d’être réinjectées au patient malade, les cellules gdT doivent libérer des anticorps qui ciblent la tumeur ainsi que des produits chimiques immunostimulants appelés cytokines. Une fois cette double production faite, on parle de cellules OPS-gdT. Ce sont ces cellules qui sont ensuite injectées au patient souffrant d'un cancer des os. 

Lors des essais précliniques sur des souris, les scientifiques ont découvert que les cellules OPS-gdT étaient plus efficaces que l'immunothérapie conventionnelle pour contrôler la croissance de l'ostéosarcome.

Les immunothérapies actuelles (...) coûte[nt] cher et pren[nent] du temps, au cours duquel la maladie du patient peut s'aggraver, explique le Dr Jonathan Fisher, l’un des auteurs, dans un communiqué. Une alternative consiste à utiliser un traitement "prêt à l'emploi" à base de cellules immunitaires saines d'un donneur, mais pour ce faire, il faut éviter la maladie du greffon contre l'hôte, dans laquelle les cellules immunitaires du donneur attaquent le corps du patient.” Les scientifiques ont donc trouvé la solution puisque les cellules gdT ont l’avantage de pouvoir être prélevées sur n’importe quel patient et, une fois transformées en cellules OPS-gdT, de pouvoir être réinjectées dans le malade, sans risque.

Les cellules OPS-gdT, un nouvel espoir pour traiter l’ostéosarcome

Lors de leurs essais précliniques, les chercheurs ont aussi découvert que les cellules OPS-gdT étaient plus efficaces lorsqu’elles étaient associées à un autre médicament pour renforcer les os fragiles chez les patients atteints de cancer. Ainsi, cumulés, l’administration des cellules OPS-gdT et de ce traitement ont permis d’empêcher la croissance des tumeurs chez les souris qui l’ont reçu et ce, jusqu’à trois mois après l’administration du traitement.

Les scientifiques comptent poursuivre leurs recherches et leurs essais cliniques pour pouvoir, un jour, proposer ce traitement aux patients touchés par l'ostéosarcome qui, dans 70 % des cas, sont des jeunes âgés de 10 à 25 ans, selon le centre Gustave Roussy.

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