- Le cancer du poumon à petites cellules, qui concerne 15 % des cas, est une forme très agressive de la maladie, qui se développe souvent rapidement.
- L’immunothérapie pourrait réduire de 27 % le risque de décès chez les patients.
- Elle est injectée une fois par mois pendant deux ans.
Dans le monde, le cancer du poumon est la principale cause de décès liés au cancer, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ce dernier est associé aux taux de mortalité les plus élevés chez les hommes et les femmes. Les types les plus courants de cancer du poumon sont le carcinome non à petites cellules et le carcinome à petites cellules. Le premier, qui se développe lentement, est plus fréquent et concerne 85 % des cas, d’après l’Assurance Maladie. Quant au cancer du poumon à petites cellules, il concerne 15 % des cas. Problème : il "est très agressif et survient presque toujours chez les fumeurs. Il a une croissance rapide, et environ 80 % des patients ont une maladie métastatique au moment du diagnostic", signale le Manuel MSD.
Stimuler les défenses immunitaires des patients atteints du cancer du poumon à petites cellules
Afin de traiter cette forme très agressive du cancer du poumon, il convient de se tourner vers la radiothérapie et la chimiothérapie. Cependant, récemment, des chercheurs ont montré que l’immunothérapie augmentait les chances de survie des patients. Pour rappel, l’immunothérapie agit sur le système immunitaire d’un patient pour l’aider à lutter contre sa maladie. "Dans le cas du cancer, elle ne s’attaque pas directement à la tumeur, mais stimule les cellules immunitaires impliquées dans la reconnaissance et la destruction des cellules tumorales", indique l’Inserm.
Cancer du poumon à petites cellules : une réduction de 27 % du risque de décès grâce à l’immunothérapie
Lors de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), les scientifiques ont révélé que l’immunothérapie, qui est injectée une fois par mois pendant deux ans, réduisait de 27 % le risque de décès. Autre constat : 56 % des patients sont restés en vie trois ans après le diagnostic, contre 47 % auparavant. C’est ainsi une hausse de près de 10 % de la survie globale. "10 %, ça peut paraître peu, mais à l'échelle de la cancérologie, c'est colossal !", a déclaré, à France Télévisions, le docteur Maurice Pérol, chef du département d'oncologie thoracique au Centre Léon Bérard, à Lyon. Dans l’Hexagone, environ 2.000 personnes pourraient être éligibles à ce traitement.