- Père de quatre enfants, Elliot Phebve est le premier malade à bénéficier d’un vaccin ARNm contre le cancer colorectal.
- "Participer à cette expérience correspond à ma profession de conférencier et à ma personnalité. Je suis très investi dans ma communauté : je veux donc avoir un impact positif sur la vie des autres et les aider à réaliser leur potentiel", a-t-il déclaré.
- "S'il est concluant, cet essai pourrait aider des milliers, voire des millions de personnes. J’aimerais qu'elles ne vivent pas ce que j'ai vécu" a-t-il ajouté.
Le premier malade à avoir reçu un vaccin à ARNm contre le cancer de l'intestin s’est exprimé dans les médias.
"Participer à cette expérience correspond à ma profession de conférencier et à ma personnalité. Je suis très investi dans ma communauté : je veux donc avoir un impact positif sur la vie des autres et les aider à réaliser leur potentiel", a déclaré Elliot Phebve. "S'il est concluant, cet essai pourrait aider des milliers, voire des millions de personnes. J’aimerais qu'elles ne vivent pas ce que j'ai vécu", a-t-il ajouté.
Vaccin à ARNm contre le cancer colorectal : d’où vient ce projet ?
Père de quatre enfants, Elliot Phebve est un professeur d'université britannique de 55 ans à qui l'on a diagnostiqué un cancer colorectal à la suite d'un examen de routine. La tumeur et une partie de son intestin lui ont d’abord été retirées, puis il a suivi une chimiothérapie et a été invité à participer à un essai mis en place par le "Cancer Vaccine Launch Pad".
Le Cancer Vaccine Launch Pad est un programme qui vise à permettre aux personnes atteintes d’un cancer de participer à des essais testant les vaccins à ARNm. Le but est d'accélérer le développement de ces traitements qui pourraient un jour peut-être changer la donne en cancérologie.
Vaccin à ARNm contre le cancer colorectal : comment fonctionne-t-il ?
Déjà testés lors de l’épidémie de Covid-19 ou encore sur le glioblastome, les vaccins ARNm peuvent en effet être personnalisés en fonction des tumeurs et des profils des malades. Associés à la chirurgie, à la radiothérapie et aux traitements médicamenteux, ils visent à aider l'organisme à éliminer les cellules tumorales résiduelles et à réduire le risque de récidive.
"Au fur et à mesure que ces essais seront mis en place dans les hôpitaux du pays, notre service veillera à ce que le plus grand nombre possible de patients éligibles aient la possibilité d'y accéder", a expliqué Amanda Pritchard, directrice générale du NHS.
Le gouvernement britannique s'est associé au fabricant BioNTech et s'est engagé à fournir à 10.000 patients un traitement de précision contre le cancer d'ici à 2030. Il est prévu d'élargir le programme à de nombreux types de cancer, notamment le très virulent cancer du pancréas.
France : le cancer colorectal est à l’origine de 50 décès par jour
"A l’origine de 50 décès par jour, le cancer colorectal est en France chez les femmes le 3e cancer le plus mortel et le 2e chez les hommes", rappelle la Ligue contre le cancer.
Deux éléments expliquent ce taux de mortalité élevé en France : la faible participation au dépistage et l’apparition très tardive des premiers symptômes de la maladie.