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Le régime méditerranéen réduirait d’un quart le risque de mortalité

Par Stanislas Deve

Des chercheurs confirment que le régime méditerranéen peut réduire drastiquement le risque de décès toutes causes confondues chez les femmes.

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Les femmes qui suivent un régime méditerranéen ont un risque jusqu'à 23 % plus faible de décès toutes causes confondues, en particulier par cancer et par maladie cardiovasculaire, selon une étude.
Les avantages d’un tel régime alimentaire seraient dus à des changements biologiques dans certains biomarqueurs, comme ceux du métabolisme, de l’inflammation ou de la résistance à l’insuline.
Riche en végétaux (noix, fruits, légumes, grains entiers, légumineuses, huile d’olive...), le régime méditerranéen comprend une consommation modérée de poisson, de volaille, de produits laitiers et d'œufs.

Légumes et fruits de couleur, céréales complètes, poissons... On ne compte plus les études scientifiques attestant les bienfaits du régime méditerranéen sur la santé du cerveau, du cœur ou encore sur la fertilité. Au bout du compte, d’après une nouvelle recherche publiée dans la revue JAMA, ce type d’alimentation saine permettrait de réduire significativement le risque de mortalité toutes causes confondues chez les femmes.

Régime méditerranéen : une réduction de 23 % du risque de mortalité

Afin de comprendre les mécanismes biologiques derrière ce constat, les chercheurs du Brigham and Women's Hospital de Boston, aux Etats-Unis, ont suivi pendant jusqu’à 25 ans plus de 25.000 femmes américaines initialement en bonne santé. Ils ont observé que les participantes qui respectaient davantage un régime méditerranéen avaient un risque jusqu'à 23 % plus faible de décès toutes causes confondues, en particulier par cancer et par maladie cardiovasculaire, soit "les principales causes de mortalité aux Etats-Unis et dans le monde", peut-on lire dans un communiqué.

En analysant ensuite les échantillons sanguins des volontaires, les scientifiques ont découvert que les avantages d’un tel régime alimentaire seraient dus à des changements biologiques dans certains biomarqueurs, comme ceux de l’inflammation ou de la résistance à l’insuline.


Des changements dans les biomarqueurs de l'inflammation, de la résistance à l'insuline...

"Les biomarqueurs du métabolisme et de l'inflammation ont constitué la plus grande contribution [à ce bénéfice santé], suivis des lipoprotéines riches en triglycérides, de l'adiposité, de la résistance à l'insuline, expliquent les chercheurs. D'autres voies biologiques liées aux acides aminés à chaîne ramifiée, aux lipoprotéines de haute densité [le "bon" cholestérol], aux lipoprotéines de faible densité, aux mesures glycémiques et à l'hypertension ont des contributions plus faibles."

A noter que "même des changements modestes dans les facteurs de risque établis pour les maladies métaboliques peuvent produire des avantages substantiels à long terme en suivant un régime méditerranéen".

Pour rappel, le régime méditerranéen est un régime diversifié riche en végétaux (noix, fruits, légumes, grains entiers, légumineuses, huile d’olive...), qui comprend en outre un apport modéré de poisson, de volaille, de produits laitiers, d'œufs, ainsi qu'une consommation rare de viandes, de sucreries et d'aliments transformés.