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Déclin cognitif

Démence : comment le stress affecte notre réserve cognitive

Des chercheurs ont constaté que le stress physiologique atténuait les avantages de la réserve cognitive sur notre risque de déclin cérébral.

Démence : comment le stress affecte notre réserve cognitive SIphotography / istock




L'ESSENTIEL
  • Favorisée par les expériences de vie enrichissantes, les activités physiques et artistiques, les interactions sociales, la réserve cognitive est une sorte de bouclier cérébral qui prévient contre le déclin cognitif et la démence.
  • D’après une étude, plus un patient a une réserve cognitive importante, plus son niveau de cognition est élevé, et donc plus son risque de déclin cognitif est faible.
  • Mais "le stress physiologique (c’est-à-dire la réponse physique du corps aux facteurs de stress) atténue cette association et réduit les avantages de la réserve cognitive".

L'accumulation progressive de plaques amyloïdes dans le cerveau est l'une des caractéristiques de l'apparition de la démence, comme la maladie d’Alzheimer. Pourtant, certaines personnes avec la même quantité de plaques que d’autres ne développent pas les mêmes problèmes de cognition ou de mémoire. Une disparité qui s’expliquerait par des différences de niveaux de réserve cognitive, une sorte de bouclier cérébral qui prévient contre le déclin cognitif et la démence.

On sait que les expériences de vie enrichissantes sur le plan cognitif, les stimulations intellectuelles, les activités physiques et artistiques, ou encore les interactions sociales aident à construire cette réserve cognitive, tout comme la complexité de la profession et la capacité de lecture. Mais d’après une équipe de chercheurs de l’Institut Karolinska, en Suède, tous nos efforts pour aiguiser notre cerveau pourraient bien être minés par... le stress.

Les méfaits du stress sur notre réserve cognitive

Dans le cadre de leurs travaux, publiés dans la revue Alzheimer's & Dementia, les scientifiques ont examiné l'association entre l’indice de réserve cognitive (éducation, activités, santé sociale...), les performances cognitives et les biomarqueurs associés à la maladie d'Alzheimer chez 113 patients provenant de la "clinique de mémoire" de l'hôpital universitaire Karolinska, selon un communiqué.

Au cours d’un suivi de trois ans, ils ont également examiné comment cette association était modifiée par le stress physiologique, soit le taux de cortisol dans la salive, et le stress psychologique, c’est-à-dire perçu par le participant.

Il est apparu, sans surprise, que plus un participant avait une réserve cognitive importante, plus son niveau de cognition était élevé, et donc son risque de déclin cognitif faible. Cela dit, les chercheurs ont constaté que "le stress physiologique (c’est-à-dire la réponse physique du corps aux facteurs de stress, l'activation de la réponse 'combat ou fuite' ou encore les changements hormonaux) atténuait cette association et réduisait les avantages de la réserve cognitive".

Gérer son stress pour prévenir la maladie d'Alzheimer

"Ces résultats pourraient avoir des implications cliniques, estiment les chercheurs, car on sait aujourd’hui que les exercices de pleine conscience et la méditation peuvent réduire les niveaux de cortisol et améliorer la cognition. Différentes stratégies de gestion du stress pourraient être un bon complément aux interventions sur le mode de vie pour prévenir la maladie d'Alzheimer", dont souffre plus de 900.000 personnes en France, en majorité des femmes.

"Etant donné que le stress perturbe le sommeil, ce qui à son tour perturbe la cognition", l'équipe de scientifiques prévoit à l’avenir d’étudier l'association entre le stress et les troubles du sommeil, et la façon dont cela affecte la réserve cognitive des patients.

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