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Etude

Obésité maternelle : l'exercice physique pendant la grossesse réduirait les troubles alimentaires chez les petits

L'obésité maternelle a un impact sur les comportements alimentaires de la progéniture, la conduisant à manger beaucoup, mais faire de l'exercice pendant la grossesse normalise ce trouble chez les souris.

Obésité maternelle : l'exercice physique pendant la grossesse réduirait les troubles alimentaires chez les petits PuiStocker65/istock




L'ESSENTIEL
  • L'obésité maternelle chez la souris augmente les niveaux de microARN dans l'hypothalamus de la progéniture.
  • Ces taux élevés conduisent les petits à manger davantage que les autres.
  • Toutefois, l’effet de l’obésité maternelle sur les niveaux de microARN et les comportements alimentaires était atténué si les mères faisaient de l’exercice pendant la grossesse.

En étudiant des souris, des chercheurs de l’université de Cambridge ont découvert que l’obésité de la mère à un impact sur les comportements alimentaires de sa progéniture. Les petits ont tendance à manger davantage que les autres par la suite. Toutefois, une activité physique accrue pendant la grossesse semble limiter cet effet, selon l’étude parue dans PLOS Biology le 4 juin 2024.

Obésité maternelle : elle modifie les comportements alimentaires des petits

Durant leurs travaux, les scientifiques ont découvert que les souris nées de mères obèses présentaient des taux plus élevés de microARN miR-505-5p dans leur hypothalamus... et cela, du stade fœtal jusqu'à l'âge adulte. Par ailleurs, ces rongeurs mangeaient plus et montraient une préférence accrue pour les aliments riches en graisses.

"Des expériences de culture cellulaire ont montré que l'expression de miR-505-5p pouvait être induite en exposant les neurones hypothalamiques à des acides gras à longue chaîne et à l'insuline, deux éléments dont les taux sont élevés lors des grossesses marquées par l’obésité. Les chercheurs ont identifié miR-505-5p comme un nouveau régulateur des voies impliquées dans l'absorption et le métabolisme des acides gras", précisent les auteurs dans leur communiqué. Ils avancent que des niveaux élevés du microARN rendent le cerveau des petits incapable de détecter lorsque des aliments riches en graisses sont consommés.

Pourquoi cette étude chez les souris est intéressante pour nous ? Il s'agit d’une des premières études à démontrer l'existence d’un mécanisme moléculaire reliant l'exposition nutritionnelle in utero au comportement alimentaire à l'âge adulte. De plus, plusieurs des gènes régulés par miR-505-5p ont été associés à un indice de masse corporelle élevé dans des études de génétique humaine.

Suralimentation : l’activité physique pendant la grossesse l'empêche

L’équipe a mis en lumière un autre élément intéressant lors de cette recherche. L’effet de l’obésité maternelle sur le taux de miR-505-5p et les comportements alimentaires des petits était atténué si les mères faisaient de l’exercice physique lors de la grossesse.

"Nos résultats montrent que l'obésité pendant la grossesse provoque des changements dans le cerveau du bébé qui les incitent à manger davantage d'aliments riches en graisses à l'âge adulte et sont plus susceptibles de développer une obésité. Nous avons surtout montré qu'un exercice modéré, sans perte de poids, durant les grossesses présentant une obésité, empêchait les modifications du cerveau du bébé", expliquent les auteurs. Ils ajoutent que leurs résultats aident à "comprendre pourquoi les enfants de mères obèses sont plus susceptibles de devenir eux-mêmes obèses, les expositions précoces, la génétique et l’environnement actuel étant tous des facteurs contributifs."

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