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Santé osseuse

Fracture de la hanche : les femmes sont plus nombreuses à en souffrir à un stade précoce de leur vie

Par Geneviève Andrianaly

Les patientes âgées ayant une faible densité osseuse sont plus susceptibles de présenter leur première fracture de la hanche vers la soixantaine plutôt qu'à un âge plus avancé.

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Chez les femmes de plus de 60 ans, la densité minérale osseuse moyenne de la hanche diminue et le taux d'ostéoporose passe de 18 % à 21 %.
Les patientes ayant entre 60 et 70 ans ont déclaré une première fracture de la hanche 50 % plus souvent que celles âgées de plus de 70 ans.
Selon les auteurs, cela pourrait être dû aux efforts de prévention déjà mis en place pour la population ayant un âge plus avancé.

Les femmes plus âgées présentent un risque accru de fractures de la hanche par fragilité. Il s'agit de fractures de la hanche avec un traumatisme minime ou causées par une chute d'un lieu élevé. "Elles sont souvent mortelles et invalidantes. Avec l'augmentation de la population de plus de 60 ans aux États-Unis, une grande proportion de femmes sera exposée à un risque accru de fractures de ce type", a déclaré Avica Atri, médecin à l'hôpital Jefferson Einstein de Philadelphie en Pennsylvanie (États-Unis).

La densité minérale osseuse des femmes âgées de 60 ans diminue

Dans une récente étude, le praticien et son équipe ont voulu comprendre comment l'ostéoporose pouvait augmenter le risque de fractures au fil du temps dans des groupes d'âge spécifiques. Pour mener à bien leurs travaux, ils ont utilisé les données d’une enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) afin d’identifier les femmes américaines âgées de 60 ans ou plus présentant une faible densité minérale osseuse au niveau du col du fémur, sur la base de scanners réalisés entre 2009 et 2018.

Selon les résultats, présentés lors du congrès annuel de l'Endocrine Society à Boston (ENDO 2024), la densité minérale osseuse moyenne de la hanche des participantes diminuait et leur taux d'ostéoporose augmentait, passant de 18 % à 21 %. Cependant, "cela ne s'est pas traduit par une augmentation du nombre de fractures liées à une fragilité de la hanche au cours de cette période et, fait intéressant, il y a eu 50 % de moins de fractures de fragilité de la hanche autodéclarées au cours des dix années de suivi."

Plus de premières fractures de la hanche signalées entre 60 et 70 ans qu’à un âge plus avancé

Autre constat : le nombre de patientes âgées de plus de 70 ans ayant souffert de leur première fracture liée à une fragilité de la hanche a diminué au cours de l'étude, par rapport aux femmes âgées de 60 à 69 ans. En effet, celles ayant entre 60 et 70 ans ont déclaré une première fracture de la hanche 50 % plus souvent. Les auteurs pensent que cela pourrait être dû aux efforts de prévention déjà mis en place pour la population âgée de plus de 70 ans.

D’après l’équipe, ces résultats soulignent la nécessité d'une sensibilisation plus précoce à la santé osseuse par le biais de rendez-vous médicaux de routine dans les cabinets de soins primaires. Elle suggère également que des mesures supplémentaires pourraient améliorer les connaissances des patients sur les avantages de la nutrition, de l'exercice, de la prévention des chutes, du dépistage et du traitement afin de réduire ces disparités.